La lettre de diffusion

Votre panier

Le panier est vide.

Nous contacter

Le Matricule des Anges
ZA Loup à Loup 83570 Cotignac
tel ‭04 94 80 99 64‬
lmda@lmda.net

Connectez-vous avec les anges

Vous n'êtes actuellement pas identifié. Pour pouvoir commander un numéro, un abonnement ou bien profiter, en tant qu'abonné, des archives en ligne, vous devez vous connecter avec votre compte.

Retrouver un compte

Vous avez un compte mais vous ne souvenez plus du mot de passe ? Vous êtes abonné-e mais vous vous connectez pour la première fois ? Vous avez déjà créé un compte, peut-être, vous ne savez plus trop ?

Créer un nouveau compte

Vous inscrire sur ce site Identifiants personnels

Indiquez ici votre nom et votre adresse email. Votre identifiant personnel vous parviendra rapidement, par courrier électronique.

Informations personnelles

Pas encore de compte?
Soyez un ange, abonnez-vous!

Vous ne savez pas comment vous connecter?

Domaine français L' Energie noire

janvier 2016 | Le Matricule des Anges n°169 | par Chloé Brendlé

L' Energie noire

Chute, noyade, dérapage : singulier vortex de mouvements et d’images que le nouveau récit de P.N.A Handschin. On y glisse dans la peau d’une enfant, qu’on retrouve agonisante femme âgée, on y devient un homme égaré dans son propre quartier avant d’être adolescent, on s’y coule de la mer à la montagne, des États-Unis à l’Autriche, en passant par une forêt de cauchemar – ou de mémoire. Avec L’Énergie noire, l’auteur poursuit un édifice de mots baptisé Traité de l’Univers ; il s’agit d’explorer des mondes possibles, d’échafauder des identités et des paysages pour mieux les faire s’écrouler ensuite, n’en garder que la matière, écrire au gré de motifs (la « voûte renversée », l’aspic…). Dans ce récit poétique, le vertige identitaire des trois personnages (tour à tour neveu et tante, mère et fils, amants potentiels, parfaits inconnus) est fixé par le participe présent, si cher à Claude Simon, et un étrange passé simple qui ne semble pas indiquer un temps révolu mais un éternel retour. « elle, s’immobilisant un temps de dix ou quinze secondes dans lequel il lui sembla distinctement que l’on eût pu faire tenir plusieurs heures, plusieurs années et pourquoi pas des siècles entiers (et encore, les siècles ne sont rien) ». Davantage qu’une histoire, L’Énergie noire compose une rêverie sur les limites de la vie, l’origine du monde : des traces de la Préhistoire surgissent même dans une magnifique scène hallucinée autour d’un funiculaire de haute montagne en feu. L’auteur fabrique une expérience de la désorientation, un « puzzle mental » parfois très émouvant, à d’autres moments trop appliqué (dans la référence technique très précise des matériaux ou des arbres) ou sérieux (les apparitions de la Seconde Guerre mondiale paraissent surtout des emprunts littéraires, Claude Simon, encore). Le lecteur retiendra la puissance suggestive d’un texte s’apparentant à un cinéma intérieur.
Chloé Brendlé


L’ENERGIE NOIRE
DE P.N.A HANDSCHIN
Argol, 154 pages, 18

Le Matricule des Anges n°169 , janvier 2016.
LMDA papier n°169
6,50 
LMDA PDF n°169
4,00