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Entretiens L’autre et l’ailleurs

février 2016 | Le Matricule des Anges n°170 | par Julie Coutu

Pristina, deuxième roman du Néerlandais Toine Heijmans, retrace le destin d’une migrante. Regards croisés.

Après un premier roman, En mer, lauréat du Médicis étranger 2013, Toine Heijmans revient avec un texte en écho tout particulier à l’actualité du moment : Pristina, l’histoire d’Irin, demandeuse d’asile réfugiée sur une île comme « une bactérie, agrandie sous un microscope », brutalement rattrapée par son passé. Pour Heijmans, romancier et journaliste, Irin dit l’histoire de tous les demandeurs d’asile, dans leur quête d’une nouvelle existence. Une quête ici transformée en un conte cynique autant qu’engagé.

Vous êtes romancier, mais d’abord journaliste ; la vérité du journaliste diffère-t-elle de celle du romancier ?
Le journalisme m’a longtemps tenu éloigné de la fiction. J’avais peur de ne pas pouvoir accorder journalisme et écriture de romans, que je considérais comme relevant de deux univers totalement différents, destinés à ne jamais se rencontrer. Parce que le journalisme, c’est les faits, le roman pas du tout. Et puis j’ai écrit En mer et j’ai découvert qu’en fait, ces deux univers pouvaient coexister sans qu’il n’advienne rien de grave. Mon écriture pour la presse a changé, parce que j’en prends plus conscience, et le journalisme, qui implique se déplacer souvent, voir de nouveaux endroits, rencontrer des gens, m’offre un matériau de choix pour réfléchir puis écrire de la fiction. Finalement, on peut parler d’un mariage réussi. Je consacre toujours la plus grande partie de mon temps à la presse écrite, mais je suis fier de pouvoir me considérer désormais comme romancier.

De ces deux univers, lequel est le plus difficile à mettre en mots ?
Celui de la fiction. Pour le journaliste, il y a quelques règles strictes : les faits sont sacrés, on a une deadline, on ne peut traiter que d’un espace réduit. Dans la fiction, tout est possible. Il est plus difficile de se fier à des frontières qu’on fixe soi-même, et plus on connaît un sujet, plus il devient compliqué d’en faire de la fiction. Pristina traite d’un problème réel, important, que je connais bien ; il m’a fallu du temps pour me détacher de la « réalité réelle » et pouvoir écrire celle qui n’existait que dans mon esprit. Pourtant, malgré cette difficulté, je pense qu’il est très important que les romanciers traitent de problèmes d’actualité. Dans Pristina, je dis beaucoup plus sur l’immigration que je ne pouvais le faire dans les formats courts et factuels de mes papiers pour De Volkskrant.

Peut-on comparer les rôles du journaliste et du romancier ?
Je lisais récemment une interview de Julian Barnes disant que le journaliste simplifie la réalité quand le romancier la complique. C’est exactement ça. Le journaliste explique ce qui se passe de la manière la plus simple et la plus vraie possible. Le romancier, lui, a toute latitude pour montrer à quel point les choses sont plus complexes qu’on ne le pense. C’est ce que j’ai essayé de faire dans Pristina. À première vue on pense qu’Irin, la jeune et ambitieuse demandeuse d’asile, est...

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