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Dossier Emmanuel Hocquard
Le problème avec la littérature

avril 2018 | Le Matricule des Anges n°192 | par Xavier Person

Les livres d’Emmanuel Hocquard ne sont pas à lire comme des livres en plus. Face aux obstacles, le poète avance comme le crabe, par le côté. Son malaise grammatical est une chance pour sa poésie. À l’écart des postures littéraires, celle-ci invente une solitude.

Nous sommes nombreux à avoir passé toutes ces années à lire et relire les livres d’Emmanuel Hocquard, ses poèmes, ses réflexions sur la grammaire. Cela faisait de minces et confondantes déflagrations, nous n’aurons pas cessé de n’en pas revenir. Comment le lire ? Une carte postale nous est parfois adressée à l’intérieur du poème qui dès lors n’est pas exactement un poème : c’est léger, souvent drôle, jamais ironique. Minutieux et bouleversant. Une intonation nous aura retenus d’emblée. Des énoncés, l’air de rien, n’auront pas cessé de nous impressionner. S’y laisse deviner comme la grammaire de nos rêves. C’est écrit très près de nous et en même temps quelque chose nous échappe. On croyait lire un poème et c’est une vitre où regarder la lumière, voire l’absence d’une vitre à un moment : on entr’aperçoit quelque chose, mais quoi ? C’est évident et intrigant, de claires énigmes. On dirait du Wittgenstein revisité par Hergé qui aurait lu Lucrèce, recopié par Reznikoff, sous l’autorité d’un maître zen un peu fantasque. Chaque livre fait comme un livre en moins. C’est-à-dire ? De l’un à l’autre nous avons appris à le suivre, mais toujours le sol se dérobe sous nos pas.

On se sera au fil des années inventé comme lecteur d’Emmanuel Hocquard. L’invention d’une solitude ? Nous pressentons à le lire la possibilité de trouver une forme à nos vies, dans un écart, une idiorythmie aurait dit Roland Barthes, dans un espace inutile (comme aurait dit Georges Perec cité par Emmanuel Hocquard), un lieu vacant, une tache blanche sur la carte. Hors de notre étroite subjectivité, là où notre vie n’est pas exactement la nôtre, des moments de conviction nous y rendent à nous-même.

Comment échapper à la littérature, se demande Emmanuel Hocquard dans ses livres de poèmes et dans ses ouvrages de réflexion sur l’écriture (d’Un privé à Tanger à sa Grammaire de Tanger en passant par ma haie) ? Parmi ses réponses et ses ruses : faire le cancre, s’adresser à un ami ou à un amour, faire des listes plutôt que des phrases, effacer le sujet et ses boursouflures lyriques, nettoyer ses énoncés jusqu’à ce qu’ils brillent, écrire la légende d’une image en l’absence de cette image, préférer la partie au tout, le fragment, le disjoint, l’incohérence logique, le malaise grammatical, être le copieur de ses livres, etc. Comment échapper à la littérature en écrivant sur Emmanuel Hocquard ? Cet abécédaire, comme sa poésie, veut se tenir à niveau d’enfance, au risque de l’idiotie.

Anecdote
« Récit relatif à un petit fait de caractère privé et sans portée générale.  » – voir « Idiot ». Emmanuel Hocquard se sert des anecdotes pour atteindre, selon les mots de Deleuze à propos de Nietzsche, un « aphorisme de la pensée  ». Vous connaissez l’histoire du chien de Madame Sakaze ? Celle-ci avait un chien qu’elle chérissait. Un jour elle pria un peintre de ses amis de le peindre. Quand celui-ci lui demanda si elle préférait qu’il le peignît en vert ou...

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