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Domaine étranger Onzième roman, livre dix-huit de Dag Solstad

septembre 2018 | Le Matricule des Anges n°196 | par Yann Fastier

Onzième roman, livre dix-huit

Percepteur des impôts dans une petite ville de Norvège, Bjørn Hansen comprend soudain qu’il a toujours laissé les circonstances décider à sa place. Ayant, dix-huit ans plus tôt, mis fin à une carrière prometteuse et délaissé femme et enfant pour suivre une maîtresse, il se retrouve, à 50 ans, Gros-Jean comme devant, sans jamais avoir réellement assumé le moindre choix. Le spectacle pathétique de son fils, bien parti pour suivre le même chemin, l’amène enfin à prendre une décision. Radicale, certes, et complètement idiote mais, pour une fois, assumée de bout en bout.
Passons sur la préface d’Haruki Murakami, un rien mondaine et superflue : Dag Solstad, s’il reste peu traduit en français (Honte et dignité, Les Allusifs, 2008), n’a guère besoin de ce genre de coup de pouce : trois fois titulaire du Prix de la critique littéraire norvégienne, Prix nordique de l’Académie suédoise et plus si affinités, on peut même dire qu’il fait partie des meubles. Avec ce onzième roman (et dix-huitième livre, donc, initialement paru en 1992), il faisait déjà son 81/2, en plus nordique. Étant entendu qu’en matière de comique scandinave, Kierkegaard serait ce qui se rapproche le plus de Michel Leeb, il n’est pas interdit de faire de Solstad un pince-sans-rire à sa façon. Résolument réaliste, son approche de la crise de la cinquantaine n’en affiche pas moins en permanence l’ombre d’un sourire en coin. Une ombre propice à l’émergence d’un délire léger, comme un feu couvant sous la cendre froide des faux-semblants provinciaux, où le comble de la fantaisie consiste à se produire une fois l’an dans l’opérette du club théâtre, quitte à se prendre un bide lorsque point l’ambition de se frotter au Canard sauvage. La pièce d’Ibsen traitait de l’utilité de contenir les squelettes dans leur placard. Solstad confirme, ironique, tout en laissant au squelette le soin de refermer la porte de l’intérieur.

Yann Fastier

Onzième roman, livre dix-huit de Dag Solstad
Traduit du norvégien par Jean-Baptiste Coursaud,
Noir sur blanc, 237 pages, 17

Onzième roman, livre dix-huit de Dag Solstad Par Yann Fastier
Le Matricule des Anges n°196 , septembre 2018.
LMDA papier n°196
6,50 
LMDA PDF n°196
4,00