La lettre de diffusion

Votre panier

Le panier est vide.

Nous contacter

Le Matricule des Anges
ZA Loup à Loup 83570 Cotignac
tel ‭04 94 80 99 64‬
lmda@lmda.net

Connectez-vous avec les anges

Vous n'êtes actuellement pas identifié. Pour pouvoir commander un numéro, un abonnement ou bien profiter, en tant qu'abonné, des archives en ligne, vous devez vous connecter avec votre compte.

Retrouver un compte

Vous avez un compte mais vous ne souvenez plus du mot de passe ? Vous êtes abonné-e mais vous vous connectez pour la première fois ? Vous avez déjà créé un compte, peut-être, vous ne savez plus trop ?

Créer un nouveau compte

Vous inscrire sur ce site Identifiants personnels

Indiquez ici votre nom et votre adresse email. Votre identifiant personnel vous parviendra rapidement, par courrier électronique.

Informations personnelles

Pas encore de compte?
Soyez un ange, abonnez-vous!

Vous ne savez pas comment vous connecter?

Domaine français Nous sommes à la lisière, de Caroline Lamarche

mars 2019 | Le Matricule des Anges n°201 | par Richard Blin

Nous sommes à la lisière

Il suffit de parcourir la liste des titres « du même auteur », pour voir combien Caroline Lamarche entretient un rapport privilégié aux bêtes : Le Jour du chien, L’Ours, Dans la maison un grand cerf… Et ce n’est pas le recueil de nouvelles qu’elle publie aujourd’hui qui nous démentira. Nous sommes à la lisière, un titre dont l’origine est donnée par la citation mise en épigraphe – « À Chaque instant, la bête peut changer : nous sommes à la lisière. » (Pierre Gascar, Les Bêtes) réunit neuf textes dont le point commun est de mettre en présence des êtres humains, plus ou moins en déroute, avec des animaux. À chaque fois cet être, qui prend souvent chair d’un passé marqué par d’inquiétantes dissonances dans son rythme intime, cherche, entre adhésion et distanciation, à donner visage à son désir d’être-soi. Des existences vulnérables qui trouvent dans l’animal, sinon un miroir, du moins la proposition d’une modalité d’être, une disposition à l’égard de la vie. Cet animal, qu’il s’agisse d’une cane, d’un rat, d’un écureuil, d’un papillon, d’un hérisson, d’un cheval ou d’un oiseau, devient l’hôte privilégié d’une émotion, d’un champ de singularité qui va permettre d’exorciser la folie, le deuil, l’ennui.
Dénominateur commun de notre être et de celui d’une planète en souffrance (elle est finie l’époque enchantée où nous croyions la nature éternelle), l’animal, tel que le montre Caroline Lamarche, permet de donner une forme intelligible à nos conduites invisibles, est l’occasion d’éprouver dans ses formes et ses failles, la façon dont nous nous approprions la réalité, dont nous gérons la vie nue. Et dans un monde à la lisière du chaos, ces personnages en quête d’une vraie présence à leur vie, découvrent l’interdépendance de toutes les créatures vivantes, et le prix de la liberté.

Richard Blin

Nous sommes à la lisière, de Caroline Lamarche
Gallimard, 174 pages, 16

Nous sommes à la lisière, de Caroline Lamarche Par Richard Blin
Le Matricule des Anges n°201 , mars 2019.
LMDA papier n°201
6,50 
LMDA PDF n°201
4,00