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Poésie La Renarde

janvier 2020 | Le Matricule des Anges n°209 | par Dominique Aussenac

Le 15 mars 2019 à Haiku (sic) dans l’archipel d’Hawaï, avec le décès de William S. Merwin, un pont littéraire, reliant l’Ancien et le Nouveau Monde, s’écroule. Né à New York en 1927, le double lauréat du prix Pulitzer sut renouveler la poésie nord-américaine d’après-guerre tout en la rattachant à la lyrique médiévale de Dante et des troubadours via Ezra Pound qu’il rencontre à 18 ans. Auteur d’une cinquantaine d’ouvrages (recueils de poèmes en vers ou en prose), il a traduit Villon, Dante, Lorca, Mandelstam, Follain… Ces poèmes, amples et lyriques, mais proches du langage parlé ne comportent pas de ponctuation. En 1954, il tombe amoureux du causse quercynois. Il le sillonne, cherche et trouve des présences, celles des troubadours, mais aussi celles de gens simples, bergers, aubergistes, viticulteurs, ainsi que celle d’animaux, végétaux, minéraux… Cinq ouvrages publiés par Fanlac témoignent de ce saisissement. Voici rééditée La Renarde, recueil de poèmes d’avant 1995. « Ceux de la Renarde viennent d’une période où j’ai vécu sur le Causse pendant presque trois ans comme un ermite avec pour tout voisin un berger. Pour moi, les périodes de solitude sont très importantes. Ces poèmes évoquent le côté antique de cette région où l’Histoire est figée dans le paysage  », nous confiait-il au printemps 2013 dans sa grange de Loubressac (Lot). On croise ici dans une brume mystérieuse et mélancolique tout un cosmos fertile d’apparitions, d’intuitions, de réminiscences. Un renard endormi sculpté sur une ferrure de porte, la barrière d’une grange, Hölderlin à la rivière, le troubadour Peire Vidal éternel amoureux transi… « J’ai vu le loup en hiver observant sur la colline à vif/ je suis monté de nuit en haut de la tour noire et j’ai chanté.  » Un éloge de Jacques Réda conclut l’ouvrage. « Il se peut que Merwin ait élu résidence sur un causse parce que sa poésie déjà le voulait, ou que le causse se soit emparé de sa disposition pour entrer dans la poésie. »
Dominique Aussenac

La Renarde, de William S.Merwin
Traduit de l’anglais (États-Unis) par Luc de Gustine, Fanlanc, 160 pages, 18

Le Matricule des Anges n°209 , janvier 2020.
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