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Dossier Mika Biermann
L’ivresse de la fiction

février 2020 | Le Matricule des Anges n°210 | par Thierry Guichard

Plus enclin à plaisanter qu’à philosopher sur sa propre œuvre, l’écrivain marseillais esquisse toutefois un art littéraire qui puise dans le plaisir sa raison d’être. Réjouissant.

Ne comptez pas sur Mika Biermann pour entonner la complainte de l’artiste qui tire de ses souffrances l’or d’une œuvre rédemptrice. L’écriture, à l’entendre, est avant tout un plaisir qu’il espère contagieux. Mais on n’est pas obligé non plus de prendre pour argent comptant la désinvolture avec laquelle il parle de son travail. Il suffit de l’orienter vers la peinture pour voir à quel point le bonhomme est habité par quelque chose qui s’apparente plus à l’art qu’au hobby. Suivi depuis la publication d’Un blanc par des aficionados enthousiastes, l’homme finalement est assez discret. Une manière, peut-être, de protéger son travail d’écrivain des tentations épicuriennes qui l’en détourneraient. Ou le refus de cette impudeur qui consisterait à se prendre trop au sérieux.

Mika Biermann, on est frappé par la diversité des thématiques de vos romans : avant Trois jours dans la vie de Paul Cézanne qui paraît aujourd’hui, vous aviez publié notamment une sorte de péplum (Roi.), une manière de western (Booming), un roman fantastique avec des morceaux entiers de polars et de porno (Mikki et le village miniature), etc. Pourquoi une telle diversité ?
Vous pouvez rajouter un roman d’aventures (Un blanc), une courte saga familiale (Sangs), un roman qui à pour cadre un asile de fous (Palais à volonté), un roman érotique (Les Trente jours de Marseille), qui était d’ailleurs mon premier livre édité, chez Climats, et qui n’est plus trouvable. Effectivement, ça semble partir dans tous les sens, mais qui aimerait déballer le même cadeau à chaque anniversaire ? En tant qu’artisan, je peux, avec les mêmes outils, fabriquer un tabouret, un lit ou une armoire normande : pourquoi s’en priver ? J’aimerais que les lecteurs me reconnaissent pour un style et une audace, pas pour un produit formaté. On a le droit d’aimer Un Blanc et détester Booming… Tant mieux ! Essayer de plaire tout le temps à tout le monde, ce n’est pas une vie.

Vous vous comparez à un artisan. Pour vous la littérature est plus de l’ordre de l’artisanat que de celui de l’art ?
Maaaa foi ! (C’est d’ailleurs un projet que quelques amis aimeraient proposer à la ville de Marseille : graver dans le fronton de l’arc de triomphe sur la place Jules-Guesde, en lettres gigantesques, une nouvelle devise : MAAAA FOI !) Pendant longtemps, la distinction entre artisan et artiste ne se faisait pas. Puis est venue l’idée du génie qui a une main posée sur le front et l’autre sur la braguette, de la tour d’ivoire dans un paysage éclairé par la pleine lune, et de la souffrance individuelle en tant que grand-mère de la création. Vu sous cet angle, je me sens moins artiste qui en bave que brave artisan fabriquant des jouets (des fouets ?) pour enfants pas sages. Ce n’est pas de la fausse modestie ! J’écris probablement mieux que beaucoup de prosateurs bien mieux rémunérés, mais je n’aime pas les oreilles coupées et le champagne. Je suis un artisan qui sait faire de l’art, pas un artiste...

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