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Entretiens La soupe aux fictions

février 2020 | Le Matricule des Anges n°210 | par Dominique Aussenac

Artiste polygraphe, Fabio Viscogliosi réenchante Harpo Marx dans une quête de fraternité douce et subtile.

Tout film des Marx Brothers est un long rêve éveillé. Un rêve improbable… Un rêve qui coïncide avec la fin du cinéma muet et le début du parlant. Cinq à l’origine, Groucho, Harpo, Chico, Zeppo et Gummo, les deux derniers quittèrent la troupe rapidement. Leur père était un tailleur juif né à Mertzviller en Alsace, leur mère, d’origine allemande, issue du monde du spectacle. Harpo, acteur toujours muet gesticule de manière outrancière, alterne grimaces et sifflements. Arborant une perruque bouclée sous un haut-de-forme, ceint d’un imper contenant des objets hétéroclites qu’il tend à tout bout de champ, il joue de la harpe, d’où son surnom et apparaît comme le plus enfantin et fantasque des frères, le plus comique aussi. Sa vie privée sera, elle, des plus tranquilles, à l’abri des vices et de la brillance. Il y a pourtant un trou dans la vie d’Harpo. À 45 ans, lors de l’hiver 1933, après une mystérieuse et solitaire tournée en URSS, sa trace se perd en France pendant quelques mois. Fabio Viscogliosi reprend le long rêve éveillé et ravaude. Il transforme l’acteur en vagabond qui a perdu la mémoire à la suite d’un accident d’automobile. « Les premiers témoins de la scène sont un couple de choucas qui s’envolent de stupeur, tandis que leurs croassements se mêlent au souffle de la tôle froissée. Puis le calme enveloppe de nouveau la campagne. Les arbres, les buissons et les collines avoisinantes semblent figés dans un même tableau, en alerte, comme si chacun attendait un début d’explication à l’événement. » Harpo parcourt les routes de l’Ardèche et de la Haute-Loire, vit de maraudes, rencontre un ancien libraire, Deshormes, un peu ermite et écrivain savant. Tous deux se coucounent, observent la nature, se gavent d’omelettes aux champignons et autres liqueurs de prune. Puis, Harpo part à Lyon chez la nièce de son hôte. En parallèle, une enquête est diligentée par le détective Dufresne de l’Agence Pinkerton. Elle prend des airs de déambulation onirique, voire magique mais s’avère efficace. Peu de dialogues, des descriptions, des silences, l’écriture du roman apparaît très mature, limpide, presque épurée, pleine de compassion pour des personnages qui apparaissent un peu comme des compagnons imaginaires.
Si Pessoa s’inventait des hétéronymes, Fabio Viscogliosi a tant besoin de présences, de liens qu’il semble en écrivant s’inventer une famille, une fraternité de papier. Il y a aussi une intense volonté de tout vivre, tout expérimenter, de marquer son passage chez ce fils d’ouvrier d’origine italienne, né en 1965, à Oullins, près de Lyon. Musicien pop, compositeur-interprète, Rococo, son quatrième album est sorti en octobre dernier. Peintre, plasticien, dessinateur, il expose ses papiers peints aux architectures et couleurs minimales et a publié sept albums de bande dessinée. En tant qu’écrivain, on lui doit deux romans assez graves dans lesquels il raconte l’effroyable mort de ses parents, dans l’incendie du tunnel du Mont-Blanc (Je suis pour...

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