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Domaine étranger L’Inde dans le clair-obscur

juin 2020 | Le Matricule des Anges n°214 | par Camille Cloarec

La verve de Manu Joseph, critique virulent du système politique indien, fait écho aux atrocités dénoncées par Shahnaz Bashir. Et Bibhouti Bhoushan Banerji évoque un monde sauvage sur le point de disparaître. Prémonitoire.

Miss Laila armée jusqu’aux dents

La Mère orpheline

Le personnage principal de Miss Laila armée jusqu’aux dents de Manu Joseph, comme son titre ne l’indique pas, est Akhila Iyer, une jeune étudiante en médecine spécialisée dans les « sketchs anthro- pologiques ». Cette dernière réalise des canulars prenant pour cible, princi- palement, « de riches marxistes, socialistes ou écologistes, quiconque, en fait, mange de la salade en Inde », dont la très célèbre Arundhati Roy. La corruption placide de la gauche intello, dénoncée sur son site philosophesmalfrats.com, est la toile de fond tristement hilarante du roman, qui se déroule en pleine période électorale. Damodarbhai, surnommé aussi DaMo, est à la tête du pays. Sa clique de « patriotes », son discours islamophobe et sa police toute-puissante n’ont malheureusement pas grand-chose de fictif.
Tout commence par l’effondrement d’un immeuble à Mumbai. Au cœur des décombres, un individu entre la vie et la mort mentionne un attentat sur le point d’advenir. Une course-poursuite s’ensuit entre Mukundan, employé par les services secrets, et un certain Jamal, ancien hindou converti à la religion musulmane par amour pour son épouse. Le professeur Vaid, patriarche proche du gouvernement, suit toute l’affaire de loin. Et derrière cette intrigue haletante et ces personnages hétérogènes qui s’entrechoquent, c’est toute l’Inde qui se dessine. Une nation gouvernée par une armée d’hommes nationalistes et violents (« Elle sent surtout que l’Inde l’a lâchée, ce qui est une drôle d’idée car sa patrie n’a jamais prétendu être meilleure qu’elle ne l’était, elle a toujours été honnête, ne lui a jamais caché que la nation était tenue par les hommes et qu’elle marchait sur leurs plates-bandes »), dans laquelle il faut se battre pour survivre, surtout lorsque l’on appartient à l’une de ses innombrables minorités. La plume hautement ironique de Manu Joseph, fidèle à ses deux précédents romans (Les Savants et Le Bonheur illicite des autres), se moque de ses semblables tout en s’attaquant aux fondements de la plus grande démocratie du monde. Le livre brasse les dérives totalitaires du pouvoir, les gigantesques inégalités qu’il ne cesse de creuser et le silence consternant de la part de l’opposition éduquée avec une lucidité et un humour remarquables. Soulignant, avec justesse, que la littérature seule est en capacité de restituer à celles et ceux qui en ont été spoliés leur valeur : « Une vie insignifiante est fragile, à tout moment elle peut s’effondrer et prendre tout son sens ».
La Mère orpheline nous conduit au Cachemire, dans un village non loin de Srinagar. Il décrit le combat mené par une femme pour retrouver son fils, soudainement enlevé par une milice. Dans son avant-propos, Shahnaz Bashir déclare que son roman est une « humble tentative de faire comprendre de l’intérieur le Cachemire et ses graves problèmes au reste du monde, autant auprès de ceux qui ont été contaminés par la désinformation des campagnes de propagande qu’auprès de ceux dont le roman...

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