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Essais Convalescences : La littérature au repos

juillet 2020 | Le Matricule des Anges n°215 | par Thierry Guinhut

Convalescences : littérature au repos

Éditeur de Ronsard en la Pléiade, spécialiste de la Renaissance et du Roman de la bibliothèque, Daniel Ménager n’a de cesse d’explorer les beautés et les interstices de la littérature. Si la maladie (pensons à Susan Sontag et à sa Maladie comme métaphore) a été bien souvent étudiée, son après – hors celui de la mort – était un parent occulté. Voici, sous une plume alerte et cultivée, les Convalescences du critique et de ses écrivains favoris.
Entre faiblesse et revigoration, c’est pour le « héros retranché du monde » un temps de paix pénible, fragile, entouré de soins, voire un entre-deux paresseux selon le moraliste chagrin, pendant lequel un dilettantisme poétique peut s’installer ; voire le temps où la sensibilité amoureuse peut entraîner à des abîmes. Tristan, blessé en combat singulier, se voit conseillé de se faire soigner par Isolde, ce qui les entraînera dans une fatale destinée. Pierre, dans Guerre et paix de Tolstoï, s’interroge sur le « sens qu’il veut donner à sa vie », Hans Castorp, dans La Montagne magique de Thomas Mann, consacre des années au « charme vénéneux » de la monotonie, quoiqu’il découvre au sanatorium un microcosme social, scientifique, politique, et amoureux, avec la rencontre obsédante de Claudia Chauchat. Est-ce là le plus grand roman de la convalescence ? Céline vit une Mort à crédit et fait espérer à son Bardamu un voyage en mer où se « ravigoter ». Etrangement, chaque romancier fait de cet espace incertain une page pleine d’acuité.
De la « convalescentia » médiévale à Nietzsche oscillant de souffrances en vitalité jusqu’à la folie, en passant par l’article « Convalescence » de l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert, un panorama littéraire et philosophique sensible balaie cette renaissance du corps, du cœur et de l’esprit.

Thierry Guinhut

Convalescences : la littérature au repos,
de Daniel Ménager
Les Belles Lettres, 224 pages, 23

Convalescences : La littérature au repos Par Thierry Guinhut
Le Matricule des Anges n°215 , juillet 2020.
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