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Dossier Julia Deck
Ma vie des autres

janvier 2022 | Le Matricule des Anges n°229 | par Thierry Guichard

En incarnant très souvent des personnages au bord de la folie, Julia Deck déploie d’impeccables mécaniques fictionnelles qui explorent nos angoisses et nos obsessions. Avec une mordante ironie.

Si Sigma, son troisième roman, semblait rompre avec ses deux premiers, Monument national, qui paraît ce mois-ci, pourrait clore la première « période » de Julia Deck. Plus en prise avec l’actualité immédiate, cette fiction poursuit l’exploration de thèmes récurrents chez la romancière en retrouvant le foisonnement de son troisième opus. Au fil des parutions, la voix de Julia Deck s’est affermie sans pour autant de se départir d’un humour qui doit beaucoup à une ironie salvatrice : la folie de ses personnages fait écho à celle du monde où nous vivons. Un monde auquel la romancière tend un miroir implacable.

Julia Deck, comment est né Monument national, votre nouveau roman ?
Ça faisait longtemps que je tournais autour de la question de la célébrité, ces personnes qui s’immiscent dans vos vies à travers les couvertures de magazine, les dos de kiosque, alors que vous n’avez rien demandé, et qui vous fascinent malgré vous. Je m’interrogeais sur l’intérêt que nous éprouvons à suivre leurs péripéties, la manière dont nous nous identifions ou nous différencions. Je ne crois pas du tout que ce soit du voyeurisme. J’ai même fini par penser que les célébrités jouent aujourd’hui le rôle des familles de la mythologie grecque dans le théâtre antique, que leurs déboires nous inspirent terreur et pitié pour nous rendre à nous-mêmes un peu apaisés. Ensuite, un point de vue m’intéressait spécialement, celui des enfants adoptés, qu’on voit en photo avec leurs parents stars dans un tas de situations soi-disant quotidiennes mais en réalité soigneusement mises en scène. Je me demandais tout le temps ce qu’il y avait dans la tête de ces enfants, comment c’était d’être adopté et, en plus, propulsé en une des médias, quel était leur point de vue. Je ne sais toujours pas ce que pensent ces enfants, mais j’ai tenté de leur donner une voix. Enfin, il y avait une dernière dimension au projet, qui consistait à clore mon précédent livre, Propriété privée, dans lequel la fin demeure en suspens. Je voulais reprendre deux personnages de ce roman pour leur donner des rôles secondaires dans une tout autre histoire, qu’on pourrait lire sans connaître le précédent livre, comme un diptyque à considérer ensemble ou en deux parties distinctes.

Évoquer dans un roman à la fois la pandémie, les Gilets jaunes et donner au couple Macron un rôle dans la distribution des personnages, n’est-ce pas périlleux ? La littérature confrontée à l’actualité ne risque-t-elle pas une obsolescence rapide ?
À vrai dire, ce n’était pas mon intention initiale. Ils se sont infiltrés dans le roman comme si l’actualité immédiate était trop forte pour être ignorée, parce que j’étais moi-même très travaillée par tout ce qui s’est passé pendant le dernier quinquennat et que ça demandait à être élaboré pour ne pas seulement subir. Mais il y a aussi une logique narrative. Le roman se structure autour d’un conflit de classes entre des people nouveaux riches et leurs employés....

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