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Dossier Laura Vazquez
L’écriture exaucée

mars 2023 | Le Matricule des Anges n°241 | par Thierry Guichard

Issue de l’immigration espagnole et d’une famille modeste, Laura Vazquez a toujours ressenti la force de la foi. Et trouvé jeune que cette foi était en fait l’expression d’une vocation : celle d’écrire.

C’était il y a un an, lors de la Fête du Livre de Bron : le regard protégé par la longue visière d’une casquette, Laura Vazquez lit quelques poèmes avant de parler au public de son premier roman La Semaine perpétuelle. Certes, on n’a pas lu tous les livres, mais ce roman-là s’est imposé d’emblée comme peu ont su le faire. On parlerait d’ailleurs plus volontiers d’une rencontre, de l’évidence d’une rencontre, que d’une lecture. Rencontre avec un texte à la densité inépuisable, inventif et porté tout entier par sa manière singulière d’être au monde. Rencontre avec une voix écrite aux multiples tessitures, drôle, provocante, tendre, terrifiante. « Tu crois qu’on peut mettre nos impressions dans l’esprit des autres ? Est-ce que tu crois que c’est simple ? Tu crois qu’il suffit de prononcer des mots ou de les écrire pour mettre nos impressions dans l’esprit d’un autre ? » (La Semaine perpétuelle). Simple, probablement pas, mais c’est en tout cas le tour de force que réussit Laura Vazquez dans ce premier roman. Son livre obtient la mention spéciale au prix Wepler 2021 (qui cette année-là a couronné Mahmoud ou la montée des eaux d’Antoine Wauters). Mention spéciale : l’adjectif convient.
L’intrigue importe assez peu : nous sommes dans une banlieue, Salim, Sara et Jonathan font l’apprentissage du monde. Ils le font avec cette innocente idiotie qui consiste à oublier ce que l’on sait pour redécouvrir chaque chose, et les mots en premier lieu. Ils le font avec Internet et sur les réseaux sociaux, posant les jalons d’une encyclopédie à écrire, une encyclopédie de questions peut-être, où chaque moment serait une expérience. Ils le font avec une manière de jouer sur la logique pour déshabiller le langage et rendre le monde préhensible dans ce qu’il a d’immédiat et de caché. Ainsi parlant du père ouvrier : « Quand il travaillait sur les chantiers, le père retournait la terre, il y trouvait parfois des os. Il les prenait dans ses mains. Les os étaient des personnes dans le passé, mais les personnes étaient un os dans la main du père. »
Le livre, porté par son éditeur Adrien Bosc des éditions du Sous-Sol, impressionne la critique. Laura Vazquez, déjà habituée à « performer » ses poèmes en lit des extraits, ici ou là, à Bron donc aussi. La voix laisse entendre dans son accent les origines sudistes. Le visage est tendu, impassible, et la force se marie avec une forme de fragilité. Les éditions du Seuil enchaînent, quelques mois plus tard, avec une anthologie des poèmes que la jeune femme a fait paraître dans des revues ou chez de petites structures éditoriales. Vous êtes de moins en moins réels (cf. Lmda N°232) confirme ce qu’on pressentait : on est en face de tout un univers, d’une langue singulière qui défait les liens figés entre signifiants et signifiés pour réinitier une expérience du monde.
Aujourd’hui paraît donc Le Livre du large et du long qui a le même souffle que La Semaine perpétuelle et use d’une même poésie que Vous êtes de...

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