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Dossier Yves Bonnefoy
L’épars et l’indivisible

mai 2023 | Le Matricule des Anges n°243 | par Emmanuel Laugier

Le volume des Œuvres poétiques d’Yves Bonnefoy, décidé et conçu par lui-même de son vivant, nous donne l’occasion d’évoquer en onze questions croisées entre le poète Alain Freixe et Alain Madeleine-Perdrillat, historien de l’art, l’intensité et la probité de sa démarche poétique.

Lecteurs de longue haleine l’un et l’autre d’Yves Bonnefoy, Alain Freixe et Alain Madeleine-Perdrillat donnent chacun ici à entendre ce que cette poésie a ouvert, depuis le tout début des années 50 jusqu’au quart du XXIe siècle. Ce à quoi elle s’est tenue avec une fidélité rare est leçon d’une émotion telle que Pierre Reverdy l’entendait. Pour Freixe, elle est exemplaire d’une éthique que lui-même, dans ses Mains heureuses (La rumeur libre, 2023) écrit aussi : « ce qui revient/avec les brumes/revient sans nom/ensevelir/le grand cerisier/dont la mise à feu/hier encore/courbait le silence/de son oui au soleil ». Ce retour sans mot, à l’horizon duquel pourrait brûler le paysage de la plaine de Valsaintes, est l’une des manifestations de la présence des choses, et ce qu’il nous en reste. Dévotion (1959) en aura la force de consentement, c’est un grand « oui » auquel ce bref texte se donne : « Aux orties et aux pierres (…)/ À l’hiver altr’Arno. À la neige et à tant de pas. À la chapelle Brancacci, quand il fait nuit (…)/Et toujours à des quais de nuits, à des pubs, à une voix disant Je suis la lampe, je suis l’huile  ». Tout le mouvement du regard se destine à vivre cette venue d’un monde, non pour en fixer l’image, mais pour en déchirer le leurre. Alain Madeleine-Perdrillat, ami proche, à qui l’on doit des études sur Seurat, de Staël, Cézanne, traducteur de Roberto Longhi, le confirme aussi dans son essai d’ouverture aux Œuvres poétiques : « Selon Bonnefoy, et contrairement à une longue tradition, la poésie ne saurait se prévaloir d’aucun don, d’aucune maîtrise supérieure, mais s’affirme comme une quête qui n’a de cesse, qui reprend chaque fois, de poème en poème ; aussi bien reste-t-elle en ce sens hors de portée du poète lui-même, et l’idée d’une réussite lui sera toujours étrangère. »

Alain Freixe, Alain Madeleine-Perdrillat, quels souvenirs gardez-vous de votre première lecture d’Yves Bonnefoy ?
Alain Freixe : C’est un peu comme les premiers mots d’un poème. Ils sont souvent perdus, mêlés à d’autres qui, appelés, se sont précipités et les ont recouverts. Mais si je dois me faire l’archéologue menu de mon rapport à l’œuvre d’Yves Bonnefoy, je vous dirais qu’il pourrait bien s’agir de L’Improbable, paru au Mercure de France, en 1959. Je me débattais alors entre la philosophie que j’avais choisie comme armature théorique à mes engagements politiques – philosophie dont j’aimais les efforts de lecture qu’elle m’imposait alors que je cherchais à comprendre telle ou telle grande pensée – et le sourd travail en moi de la poésie de Rimbaud dont je dirais volontiers, la même chose que ce qu’avancent à son sujet aussi bien Pierre Reverdy qu’Yves Bonnefoy à savoir que lisant Rimbaud, éveillés et éblouis, ils n’y comprenaient rien à la surface même du sens mais que, du sein même de cette obscurité rayonnante, le monde soudain reprenait vie, chaleur, présence et sens, énigme augurale : « là, les eaux coulaient à nouveau, le ciel...

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