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Dossier Caroline Lamarche
La vie au bout des doigts

mars 2024 | Le Matricule des Anges n°251 | par Thierry Guichard

Il aura fallu du temps à Caroline Lamarche pour trouver le chemin de l’écriture et de la publication. Le temps peut-être de trouver et s’offrir la liberté de l’émancipation.

Je suis née après 4 fœtus morts : 3 fausses couches et une grossesse extra-utérine. Son médecin avait dit à ma mère qu’elle n’aurait jamais d’enfants. Elle avait 32 ans et en était désespérée. Elle a changé de médecin, on lui a donné un traitement, et me voilà. » Ce pourrait être une phrase d’un roman, c’est ainsi que Caroline Lamarche répond à nos premières questions. On y entend cette manière d’énoncer crûment les faits et de mettre la vie à la fin d’une phrase débutée par la mort.

Née le même mois qu’Ornella Muti et Bruce Willis, Caroline Lamarche est issue de la bourgeoisie industrielle wallonne. « On sait qu’au XIXe la Belgique – et Liège surtout – était la deuxième puissance industrielle mondiale, avec les mines, la métallurgie, la sidérurgie. Mes ancêtres paternels étaient fabricants de tabac et sidérurgistes à Liège. Du côté maternel, c’était la création de la Compagnie Asturienne des Mines en 1830. En somme tous les hommes de la famille étaient ingénieurs des mines, mon père fut le dernier. Il était conscient de cette fin des choses, et a documenté sa nostalgie en se passionnant pour le passé industriel de sa famille et de sa belle-famille. Il était le gardien des archives, je lui dois tout le travail que j’ai fourni à sa suite pour raconter cette saga familiale et industrielle qu’est L’Asturienne. »

La petite Caroline n’a que six mois quand ce père, géologue et ingénieur des mines, est mandaté par son beau-père, PDG de la société, pour s’occuper des mines dans les Asturies. La famille s’installe à Torrelavega dans la province de Santander où elle restera un peu plus de trois ans. De belles années, à l’entendre, d’autant plus belles que ses parents engagent Lucía, « ma deuxième mère », à laquelle ils demandent de faire venir sa fille, María, alors âgée de 12 ans et restée au village. Dans La Chienne de Naha, la romancière évoque ses deux figures primordiales et rajeunit de quatre ans María. « Ces deux femmes ont fait partie de notre vie pendant toute notre enfance puisque lorsque mon père a été muté au siège social de la Compagnie à Paris, elles nous ont suivies et nous avons vécu ensemble, dans la même maison à Versailles. » Et non Montreuil, comme indiqué dans La Chienne de Naha. Avant d’y retourner en ce mois de mars, Caroline Lamarche évoque les paysages magnifiques des Asturies, les qualités humaines de ceux qui y habitent. Elle lâche aussi : « Avec les Espagnols, les émotions étaient licites, dans notre famille, non, ma mère s’en méfiait terriblement. Pour tout dire, on ne s’embrassait jamais, quant à pleurer ou se fâcher c’était impossible, il fallait être de bonne humeur et courageux et bien travailler à l’école. »
Elle dresse un portrait tout en douceur du couple que formaient ses parents (à la mort de chacun d’eux, un livre sera écrit, Dans la maison un grand cerf et La Fin des abeilles). Le père « très intelligent, discret, plein d’humour et d’une érudition folle plaçait ma mère sur un...

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