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Poches Les Joies du surf, de Jack London

avril 2024 | Le Matricule des Anges n°252 | par Anthony Dufraisse

Les Joies du surf

Oubliez Croc-Blanc, L’Appel de la forêt et les rigueurs de l’hiver canadien au Yukon. Le Jack London qui écrit ici se dore au soleil d’Hawaï, à l’aube de l’été 1907, alors qu’il fait escale à Honolulu dans le cadre d’un tour du monde que lui et sa femme Charmian commencent cette année-là. Rédigé sur le moment pour un mensuel américain, son texte nous raconte son initiation au surf, un sport que Mark Twain, quelque trente-cinq ans plus tôt, pensait inaccessible aux étrangers. Instruit par un compatriote globe-trotter et un autochtone, London va se jeter à l’eau, enfourchant tant bien que mal les vagues comme d’autres le feraient de canassons sauvages. Car l’apprenti surfeur monte sur une planche pareil à l’inconscient cavalier un étalon indompté. La vague est sa monture, et ça secoue dur ! L’expérience tient du rodéo et le laisse dans un état « d’extase ». Ni une insolation sournoise ni les brûlures qui vont avec ne lui feront regretter ce moment de « félicité ». À ce propos, son épouse dit joliment qu’il est passé au « rôtissoire ». Car elle aussi publie sa version, Notre Hawaï, mais dix ans plus tard, en 1917. « De toute notre vie, nous n’avons jamais tant bu la tasse que pendant ces heures de rire et de bagarre » avec les déferlantes, que Charmian, inspirée elle aussi par une métaphore équine, voit comme « les troupes d’une cavalerie blanche ». Ailleurs elle parle même des « chevaux du Pharaon », pour désigner les grosses vagues, au large, auxquelles son Jack de mari se mesurera non sans panache.
Ces journées mémorables sous le traître soleil de Waikiki auront durablement marqué le couple London. L’un comme l’autre se souviennent d’une liberté en mouvement, à l’image de leur moniteur Kanak, « Mercure noir » maîtrisant les « eaux battantes et suffocantes ». L’art de la glisse, ou l’art de faire corps avec les éléments, voilà ce que les London, en pionniers, nous racontent avec un plaisir communicatif. Mieux : avec une évidente fascination.

Anthony Dufraisse

Les Joies du surf
Jack London
Traduit de l’américain par Fanny Quément
Rivages poche, 71 p., 6,90

Les Joies du surf, de Jack London Par Anthony Dufraisse
Le Matricule des Anges n°252 , avril 2024.
LMDA papier n°252
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