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Dossier Jean Meckert
Humiliés et révoltés

juillet 2024 | Le Matricule des Anges n°255 | par Thierry Cecille

Explorateur du roman policier dans toutes ses voies et voix, de Dumas à Agatha Christie en passant par Thomas de Quincey, Marc Vervel, maître de conférences à l’Université Paris Cité, démêle l’entrelacement des œuvres du duo Meckert/Amila.

Marc Vervel, lorsque Jean Meckert fait son entrée en littérature avec Les Coups, c’est chez Gallimard et il est salué aussi bien par Gide que par des journaux collaborationnistes comme Je suis partout… N’est-ce pas étonnant si l’on considère son thème et ses personnages ?
Les Coups est publié en 1941, alors que le secteur de l’édition est repris en main par l’Allemagne. Dans ce cadre, le cas de Gallimard est un peu à part. Drieu a pris la tête de la NRF, mais Gallimard garde une relative marge de manœuvre. Les Coups paraît dans ce contexte. Meckert y est vu d’emblée comme une sorte de nouveau Céline. Un Céline de gauche, bien sûr, mais sans que cela soit dit. Le texte se déroule sous le Front populaire et représente la condition ouvrière, mais ne développe pas de discours politique clairement assignable – cela aurait été impossible en 1941 et en tout état de cause, Meckert, de sensibilité anarchiste, est rétif à tout engagement figé. La référence célinienne dit d’ailleurs bien qu’au fond, des thématiques « populaires » ne posent pas en soi problème à la presse de droite voire d’extrême droite. Une œuvre comme Les Coups, au statut compliqué, qui met en avant un véritable travail formel en même temps qu’elle développe des thématiques sociales, peut tout à fait être reconnue par les auteurs Gallimard, et en même temps se voir appréciée par une presse d’extrême droite. Mais il ne faut pas surestimer un tel effet de réception. L’article de Henri Poulain dans Je suis partout reste assez isolé. Et l’audience de Meckert reste en tout état de cause limitée en ce début des années 1940 – cela ne va pas s’arranger.

Michel Ragon, dans son Histoire de la littérature prolétarienne de langue française, consacre quelques lignes – rapides – à Meckert. Peut-on le rattacher à ce mouvement ? Ou à celui, distinct mais contemporain, de la littérature populiste ?
Selon Pierre Gauyat, qui a largement traité de ce problème, Meckert est clairement un écrivain prolétarien. Je serais plus nuancé, et cette question me paraît difficile à trancher. En soi, l’assignation de Meckert à un courant ou à un mouvement quelconque relève du forçage, tant il fait tout pour s’y dérober. Cela étant dit, Meckert peut par certains traits se rattacher à la littérature prolétarienne comme à la littérature populiste. Il est d’origine populaire, il représente des personnages d’ouvriers ou de chômeurs, et la violence sociale est au cœur de ses romans. Il veut par ailleurs faire œuvre de littérature plutôt que témoigner ou rendre compte d’une condition. Au fond, il y a chez lui des éléments qui renvoient tour à tour à la littérature prolétarienne et à la littérature populiste, sans qu’il colle tout à fait à l’un ou l’autre de leurs programmes, et pour cause – sa position est paradoxale, instable, et renvoie à son souci d’indépendance.

Stéfanie Delestré et Hervé Delouche, à qui l’on doit la réédition des œuvres de Meckert chez Joëlle Losfeld, nomment...

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