auteur François Bon
A propos
Dylan, vie majuscule
En s’attachant à restituer le cheminement artistique de Bob Dylan, François Bon tend un miroir aux générations qui se sont inspirées de cette figure majeure et poursuit sa réflexion sur les transformations sociales et culturelles en cours.
En vingt-cinq ans d’écriture et à peu près autant de livres, François Bon a exploré et labouré tous les champs de la prose. Des manières très diverses, mais un souci constant : que l’écriture soit au service d’une interrogation toujours réitérée des existences incarnées dans les gestes et les paroles, de la mémoire, du présent. Le monde de l’usine - celle qu’on quitte ou celle qui vous chasse -, la remontée, depuis le deuil, aux origines familiales, au territoire où on s’est construit ; ou encore l’univers carcéral, avec la misère et la violence qui l’alimentent et celles qu’il...
Dans l’espace vide du théâtre
Attelé à la tâche d’écriture depuis près de vingt ans, entre récits et romans, François Bon s’aventure depuis peu dans le théâtre et y creuse doucement sa trace.
L’acteur doit quitter le théâtre avant d’entrer en scène« . Au terme de notre conversation, François Bon pioche de mémoire dans la prose de son ami Valère Novarina pour résumer cette sorte d’indécision où il se tient par rapport à la scène. Le théâtre, pas la théâtralité. Le théâtre comme mise en corps, mise en voix de la parole dans le présent immédiat et l’espace nu de la scène....
La langue pour s’approprier le territoire
Avec ses deux nouveaux ouvrages François Bon gratte le langage là où ça fait mal. Pour rester en contact avec la ville, l’écrivain abandonne le personnage au profit des voix.
Sorti d’usine pour entrer en littérature en 1982, François Bon (cf. lmda N°3) faisait partie de ces écrivains dont le nom se murmure pendant une dizaine d’années par des lecteurs toujours à la recherche d’une autre parole. En 1994, avec Un fait divers (Minuit), le murmure s’amplifiait et l’écrivain touchait un plus large public. Deux villes et un meurtre délimitaient ce roman fort, où, déjà,...
Ouvrages chroniqués
Liste alphabétique des titres

Temps Machine
de
François Bon
1993
Lmda N°3
Temps machine marque la fin de l’ère industrielle, vue au travers d’un regard qui a connu cette vie d’usine, avec ses fracas, ses lumières comme des aciers, l’univers métallique où l’homme se décivilise pour s’abrutir de gestes répétitifs dans un enchevêtrement de bruits et de cris. De cette écriture dictée par d’incessants rêves, naissent des images impressionnistes où les ouvriers...
Vacarme
janvier 1993

Tumulte
de
François Bon
2006
Lmda N°90
Revue de sociologie critique des pratiques et des représentations politiques, inscrite dans la lignée de la célèbre École de Francfort et d’Adorno, Tumultes offre un passionnant numéro consacré à l’œuvre du philosophe Günther Anders. Né en 1902 à Breslau, actuellement Wroclaw (Pologne), ce « philosophe de l’occasion », comme il se dénommait lui-même, ne cessa de penser la façon dont le monde...
Anders, électron libre
février 2008

Daewoo
de
François Bon
2004
Lmda N°57
En interrogeant les événements qui marquèrent en 2002 la fermeture des trois usines en Lorraine, François Bon porte les témoignages terriblement humains d’un holocauste social et planétaire.
Comment dire la réalité d’une usine qu’on ferme ? Comment exprimer ce que devient la vie quand ce sont trois usines en une même région que l’on condamne ? Comme saisir la matérialité d’existences bâties et organisées autour de pôles industriels que les délocalisations transforment en ruines ?
D’abord, c’est pour le théâtre que François Bon, armé d’un appareil photo numérique et d’un...
Daewoo et des douleurs
octobre 2004

Rolling Stones une biographie
de
François Bon
2002
Lmda N°40
Magistrale expertise d’une légende, la biographie des Rolling Stones de François Bon, qui s’accorde à l’improvisation autobiographique, est le flamboyant chorus d’une génération appelée à l’audace.
La préjudiciable manie de corner les pages décisives transforme l’expérience de la lecture en exercice d’origami. Elle affecte le livre qui se déguise en éventail. Dévorées, cornées, lues et...
Satisfaction littéraire
septembre 2002

Quatre avec le mort
de
François Bon
2002
Lmda N°38
Ils sont donc quatre : le mort qui est le père de Dun et de Hirta, le frère et la soeur donc, Boreray enfin, la femme de Dun et l’amie d’enfance de Hirta. Trois vivants réunis pour veiller le défunt. Et se retrouver, du coup, seuls chacun face à soi-même et face aux liens entretenus avec les deux autres. Devant le mort, et comme c’est un père, la veillée prend des allures de mise à nu et de...
Nos propres funérailles
mars 2002

Mécanique
de
François Bon
2001
Lmda N°36
Avec ce livre de deuil, François Bon exhume les objets, machines et lieux qui ont accompagné toute une vie. L’archéologie intime révèle ce que le monde a perdu.
Très vite c’est le mot « enterrement » qui vient : celui du père de l’auteur, dans une ville que les fils ne connaissent pas bien, avec ses nouveaux ronds-points, sa nouvelle cité administrative. Mais aussi bien c’est une enfance qu’on enterre et les noms de personnes, de lieux ou d’objets liés à elle. Aussi bien c’est le siècle des automobiles, de la technologie mécanique et domestique...
Monter la mémoire
septembre 2001

Paysage fer
de
François Bon
2000
Lmda N°29
François Bon développe à partir d’images volées au réel lors de voyages en train hebdomadaires, le portrait en fer et béton de notre fin de siècle.
Durant tout un hiver, chaque semaine, François Bon s’est rendu de Paris à Nancy, par le train qui n’est pas encore le TGV. Chaque semaine, il s’est installé dans le premier wagon « un fourgon mais laissant encore à l’avant, comme séparés du train, cinq compartiments dont un réservé au service et toujours désert. » Le genre de train qu’on n’aime pas prendre parce que sa vieillesse renvoie à la...
L’écriture d’une ligne
janvier 2000

Parking
de
François Bon
1996
Lmda N°3
Voici un extrait de Parking, fiction pour un acteur seul écrite par François Bon, diffusée prochainement sur Arte
Tu es seul, personne ne viendra lever la trappe où tu es. C’était une vie terne à buter chaque pas pensais-tu dans des murs, et trop encombrés. On a des prétextes pour s’équiper parce qu’il faut bien un frigo et une table, un lit pour y dormir qu’on choisit beau parce qu’il...
Inédit - Parking
janvier 1993

Un fait divers
de
François Bon
1993
Lmda N°6
Le fait divers où s’inscrit le revers de la société. Un Fait divers de François Bon nous tend le miroir secret de nos gouffres.
L’histoire s’est refusée longtemps, puis voilà, ce fait divers tombait comme une passerelle dans le brouillard qui aurait mené à ce que de toujours on aurait voulu garder secret. » Celui qui parle ainsi vers la fin du roman, c’est l’auteur, c’est François Bon lui-même et non un clone-narrateur. Et ce fait divers, c’est celui qui a vu un jeune Allemand, Arne, parcourir sur sa mobylette les 900...
Les voix de la honte
décembre 1994

C’était toute une vie
de
François Bon
1995
Lmda N°14
Dans une ville de l’Hérault, une mère se suicide. Elle suivait un atelier d’écriture avec un écrivain qui va chercher à reconstituer la vie de la jeune femme. C’était toute une vie ou la plongée en eaux profondes.
La plupart du temps dans C’était toute une vie, le narrateur ce n’est pas « je » ou « il », c’est « on ». Un « on » qui hésite entre je et nous, qui héberge pas mal de « eux » aussi, comme si celui qui parle, ne parlait finalement qu’à partir de l’expérience des autres, comme s’il n’était que le réceptacle de leur vie, ou plutôt de ce qui lui est possible de comprendre de leur vie....
L’exploration d’une vie
novembre 1995

Impatience
de
François Bon
1998
Lmda N°23
Le roman, pour François Bon, ne saurait dire la vie dans la ville. Impatience part de cette impossibilité.
Impatience est un livre à part dans l’œuvre de François Bon. Un livre qui se refuse à lui-même, qui ne se laisse pas écrire. Un livre d’insatisfaction, et difficilement lisible en tant que tel, mais qui dans sa difficulté, dans le constant refus que dans ses phrases il nous oppose, érige en nos pensées de claires délimitations, constamment nous ramène à l’impuissance, à notre enfermement,...
Colère
juin 1998

Prison
de
François Bon
1998
Lmda N°23
Dans Prison, François Bon, comme un ouvrier habile et attentif, libère le discours informulé des exclus. Et révèle une autre approche de la ville.
Pendant plusieurs mois, tous les mardis, François Bon s’est rendu au Centre de jeunes détenus de Gradignan, près de Bordeaux, pour y animer un atelier d’écriture. Il y avait là, parmi d’autres, un certain Brulin Jean-Claude (c’est du moins le nom qui lui est donné dans le livre), un détenu un peu à part et attachant. Et puis Brulin, libéré, n’est plus venu. Quelques jours plus tard, le...
Les mots désincarcérés
juin 1998