éditions Thierry Magnier
Ouvrages chroniqués
Liste alphabétique des titres

Les Animaux domestiques
de
Jean Lecointre
2008
Lmda N°88
Jean Lecointre a créé un album inspiré du cinéma, du roman photo pour dire les inénarrables préoccupations d’un couple de bourgeois. Poétique et déjanté.
Pour qui ne connaît pas encore l’illustrateur et réalisateur Jean Lecointre, Les Animaux domestiques est une excellente introduction au travail de ce surdoué du photomontage. Dès la couverture, le lecteur sait qu’il tient entre les mains une matière un peu folle, un « truc » bizarre. Composé de découpages et de collages (numériques) de photographies des années 50 à 70 et de dessins de...
La voix de son maître
novembre 2007

Bobines d’art brut
de
Lucienne Peiry
2002
Lmda N°40
S’il disait n’aimer ni les enfants ni leurs dessins, Jean Dubuffet s’en inspirera néanmoins pour créer. Voulant devenir « l’homme du commun du plus bas étage », ce fils de négociant, bourgeois et cultivé, s’intéressera aussi aux peintures populaires, ces « peintures idiotes, dessus de portes, décors, toiles de saltimbanques… » qu’affectionnait déjà Rimbaud.
Mais la révélation sera pour lui...
Têtes de l’art
septembre 2002

La Boutique jaune
de
Jeanne Benameur
2002
Lmda N°40
La boutique jaune est abandonnée. Elle recèle un long passé que Marion ignore lorsqu’elle passe devant chaque matin, qu’elle en caresse les panneaux de bois avant de se rendre à l’école. Marion aime cette boutique qu’elle regarde avec ses yeux de future photographe. Elle n’est pas la seule. Adalbert, le plus vieil habitant du quartier aussi aime cette maison. Ils vont se rencontrer et ce sera...
La boutique jaune
septembre 2002

Bruits
de
Marion Bataille
2005
Lmda N°64
Entrons dans « Bruits » comme dans un rêve où les images accentuent la cacophonie, les silences, pour produire de la poésie sonore et visuelle pure.
Bruits n’est pas un album sur les bruits mais sur la douleur de Louis dans un environnement à première vue (et à première ouïe) cacophonique.
Louis est l’ouïe, c’est-à-dire le corps lui-même. Une économie esthétique symboliquement limitée à une oreille et surtout à son sens (l’ouïe) qui à la fois véhicule l’émotion et permet la perception. Dès les pages de garde, l’album s’ouvre sur le...
Play-list
juin 2005

La Danse interdite
de
Rachel Hausfater-Douieb
2000
Lmda N°31
Dans un petit village polonais, au début des années trente deux jeunes gens découvrent les premiers émois de l’adolescence. Mais Perla est juive et la danse que Wladek entame avec elle lors de la fête du village est prohibée par leur communauté respective.
Pour mettre fin à cet amour défendu, sa mère l’envoie rejoindre son père parti travailler aux États-Unis mais l’adolescente enceinte...
Rendez-vous manqués
juillet 2000

Une île trop loin
de
Annika Thor
2017
Lmda N°45
Ce qui motive Annika Thor dans Une île trop loin, c’est l’intime, ce qui dedans remue Steffi, douze ans, l’aînée de deux jeunes sœurs juives réfugiées en Suède à la fin des années trente et séparées de leurs parents retenus en Autriche. Plutôt que de privilégier l’intrigue, l’auteur fait jouer les modalités narratives, réduisant la dimension socio-politique à une toile de fond pour mieux...
Cris et chuchotements
juillet 2003

Lise
de
Corinne Lovera Vitali
2006
Lmda N°69
Dans ce roman qui aborde les questions existentielles d’une adolescente, l’écriture joue un rôle fondamental. Elle est la voix de Lise, voix qui est la matière du récit.
Lise. n’admet pour toute ponctuation que le point. Les pavés qui composent les onze chapitres de ce roman oscillant entre le récit et le monologue intérieur sont de longues phrases serpentines qui révèlent un travail mental incessant. Lise, 16 ans, laisse affluer les mots comme ils viennent.
Sa mobilisation forcée à l’hôpital à la suite d’un accident l’incite à une introspection longtemps...
Le point d’équilibre
janvier 2006

Pizza 4 saisons
de
Thomas Vinau
2022
Lmda N°238
Certains poèmes de Thomas Vinau, notamment dans Juste après la pluie, ont la capacité de nous raccorder à l’enfance. Sans mièvrerie, par un regard lavé de tout préjugé, porté sur des objets, un ciel, un détail, l’adulte écrivain accueille l’enfant qu’il fut – et nous, l’enfance que nous eûmes – en retrouvant par les mots ces sentiments et ces émotions avec lesquels un enfant découvre le...
Apprivoiser la forêt
novembre 2022

La Promenade de Flaubert
de
Antonin Louchard
1998
Lmda N°25
Flaubert, petit homme à lunettes et chapeau haut de forme, part en promenade par une journée très ventée. Bientôt il voit s’envoler son couvre-chef et ses lunettes. Et aussitôt après sa tête, ses bras, son ventre et ses jambes et il se retrouve totalement démantibulé. Par bonheur Madame Flaubert revient justement du marché et s’empresse de rassembler les morceaux de son infortuné compagnon....
La promenade de Flaubert
janvier 1999

Si même les arbres meurent
de
Jeanne Benameur
2000
Lmda N°32
Avec une grande simplicité, les phrases de Jeanne Benameur sont posées une à une, avec délicatesse et précision, pour bien mesurer l’espace du vide où elles résonnent.
La littérature entretient un rapport paradoxal avec le silence. Le mouvement que font les mots en nous vient briser ce qui s’y fige et se tait. Une parole se lève et pourtant un certain silence est inévitable. Un autre silence ? Celui qui vient après que des phrases essentielles ont été formulées ? Les deux récents romans de Jeanne Benameur écrivent la parole nouée, la tension du corps bloqué...
Tout ce blanc
septembre 2000

Suivons en dansant l’ombre de la nuit
de
Wolfgang Herrndorf
2015
Lmda N°169
Le journal de bord tenu trois années durant par l’écrivain Wolfgang Herrndorf, atteint d’une maladie incurable.
Comment fait-on pour continuer à vivre quand on apprend du jour au lendemain que l’on est condamné ? Comment vivre ce qui reste au fur et à mesure que ce sursis s’amenuise ? En 2010, l’écrivain Wolfgang Herrndorf, né en 1965 à Hambourg, apprend qu’il est atteint d’une tumeur au cerveau. Un effroyable compte à rebours s’enclenche. Conçu à l’origine comme un blog destiné à rendre compte à ses...
À corps perdu
janvier 2016

Tout un monde
Illustration(s) de Katy Couprie
de
Antonin Louchard
Lmda N°29
Antonin Louchard et Katy Couprie donnent un coup de pinceau à l’art de l’imagier avec un gros album où la conception ludique s’allie à un esthétisme très sophistiqué.
Épais et coloré ce livre carré (15 x 15 cm) recèle objets et repères affectifs des plus-petits à travers une multitude d’éléments à contempler et à décrire. Loin de l’imagier strictement didactique du Père Castor, l’album joue...
Le monde plein les mirettes
janvier 2000