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Entretiens Andrée Chédid : l’humain de la métaphore

juin 1995 | Le Matricule des Anges n°12 | par Dominique Sampiero

Au fil des romans et des nouvelles, Par delà les mots, paru chez Flammarion, reprend la quête insatiable du poème.

Née au Caire, résidant à Paris depuis 1946, Andrée Chédid parle avec un accent qui lui donne une voix chaude, grave et qui fait un peu rouler les r. Peu de son enfance, ou de sa vie personnelle. Ses nombreux romans, s’ils lui permettent de projeter parfois des figures de sa vie intérieure, sont sa manière la plus claire d’être présente au monde, à la communauté des hommes. Son véritable engagement.
Quand elle parle du poème, son regard s’éclaire, sa voix s’anime. C’est tout à coup quelque chose d’essentiel. C’est l’origine de son écriture.
Alors qu’elle était adolescente, elle avait laisser traîner son premier manuscrit sur une table. Un jeune journaliste qui venait rendre visite à son frère s’est emparé des feuillets sans en connaître l’auteur : « ça, c’est un écrivain ». Cette phrase, elle ne l’a jamais oubliée. Après l’entretien, c’est la seule anecdote qu’elle laissera échapper alors que le Dictaphone était débranché.

Si nous parlions d’Andrée Chédid, la personne ?
Je n’aime pas tellement ça. J’ai l’impression que la poésie est un autre je. Un je qui veut rejoindre les autres. Le côté anecdotique, je l’efface. Ça n’a pas tellement d’intérêt.
On est étiqueté par l’endroit d’où l’on vient, l’âge que l’on a, écrire de la poésie ou écrire du roman… alors que les êtres nous échappent toujours. C’est cette liberté qui m’attire. Elle signifie qu’on se dégage de toutes les entraves. Le fond de la poésie, c’est ça : démolir les façades, toutes les étiquettes.
Dans Par delà les mots, vous parlez du central de l’Etre ?
C’est un noyau que je sens en moi, un noyau où les choses se relient.
Dès l’enfance, j’ai commencé par la poésie. Si vous racontez des événements, des choses sentimentales, c’est mauvais. Les gens s’imaginent écrire un poème parce qu’ils ont eu un chagrin d’amour. Le roman habille. Le poème avance nu. Rien ne va plus loin.
Existe-t-il des liens entre vos romans et vos poèmes ?
J’ai écrit un roman qui s’intitule L’Autre. C’est l’histoire d’un tremblement de terre. Un vieil homme passe dans un village et se prend d’amitié pour un jeune touriste. Puis la terre s’effondre. Tout le récit est la recherche du jeune homme par le vieillard qui ne veut pas que la vie meure. Le jeune va sortir des décombres par l’entêtement, la folie, la force du vieillard. A la fin du roman, j’ai compris que c’était une métaphore de l’écriture. Cette espèce de passion pour quelque chose que l’on ne connaît pas -on ne sait même pas si ça va sortir ou pas- et l’effort qu’il faut pour faire apparaître ce qui doit surgir.
Nous sommes des méta-phores. L’homme n’est réel qu’avec la part de son irréalité.
Dans un livre d’entretien publié à Paroles d’Aube, il y a le récit d’un enfant qui refuse de parler. C’était vous ce personnage ?
Ce n’est pas qu’il refuse de parler mais plutôt d’être pris au piège des mots. De la banalité des mots. C’est ce qu’incarne cet enfant imaginaire....

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