L’universitaire et violoniste Walter Starkie (1894-1976) est de ces Anglo-saxons dont on se plaît à dire qu’ils sont originaux. Durant l’été 1929, celui-ci quitte Dublin muni d’un seul violon à destination de la Puszta et de la Transylvanie pour y rencontrer les Tsiganes. Sans autre but que de découvrir la musique traditionnelle tissée par ces violonistes virtuoses en « une toile de fantastiques apparitions », il fréquente un monde interlope. Au prix de mille dangers, Starkie sillonne la campagne et assiste aux fêtes endiablées dont ses Racleurs de vent transmettent l’immense énergie.
Mine d’informations ethnologiques et musicologiques, ce livre est d’abord le journal d’une errance semée d’embûches dont l’Irlandais tirera cette simple leçon : « À celui que l’aventure de l’errance solitaire tenterait, je ne donnerais qu’un conseil : aussi peu fortuné sois-tu, mise gros sur les chaussures et arrange-toi avec le reste. »
Phébus
traduit de l’anglais
par Pierre Giuliani
317 pages, 139 FF
Poésie Les Racleurs de vent
septembre 1995 | Le Matricule des Anges n°13
| par
Éric Dussert
Un livre
Les Racleurs de vent
Par
Éric Dussert
Le Matricule des Anges n°13
, septembre 1995.