Pour le commun des mortels, à l’extrême sud de la Macédoine, le mont Athos étire ses 2 033 mètres au-dessus de la mer Égée. Pour Jacques Lacarrière, le mont Athos serait plutôt un parent proche du mont Analogue de René Daumal : une terre située entre l’ailleurs et l’invisible, aux confluences de l’humain et du divin, et sur laquelle des moines orthodoxes ont élu résidence.
Ce nouveau volume de Jacques Lacarrière se donne à voir à la manière d’un album. Une vingtaine de photographies et à peine trente pages de texte présentent des « visages d’un autre âge, visages d’un pays autre » et les « ombres hâves, hirsutes, dépenaillées » de ces anachorètes d’un autre temps.
Mais le portrait n’est pas l’essentiel de ce florilège. Figés dans la paix atavique de l’Aghion Oros (la Montagne Sainte), ces visages témoignent surtout d’une rencontre personnelle : celle, in situ, « d’un peuple saint mais oublié » qui vit en familiarité avec les anges et les démons, dans le silence minéral de la pierre…
Le Temps qu’il fait
64 pages, 99 FF
Domaine français Visages athonites
novembre 1995 | Le Matricule des Anges n°14
| par
Didier Garcia
Un livre
Visages athonites
Par
Didier Garcia
Le Matricule des Anges n°14
, novembre 1995.