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Histoire littéraire La Tourne Desmoulins

février 1996 | Le Matricule des Anges n°15 | par Emmanuel Laugier

Journal 1788-1793

Non, il n’est pas question ici de Camille Desmoulins, le célèbre révolutionnaire qui, dès 1789, soutint les journées insurrectionnelles parisiennes (du 12 au 14 juillet) et fut le proche de Danton. Mais de celle qui devint sa femme, après plusieurs refus de la belle-famille, en décembre 1790, Lucile Duplessis, devenue Lucile Desmoulins. C’est d’elle et de ceux qui lui furent proches dont nous parle son journal, établi et présenté de façon magistrale par Philippe Lejeune, comme de Camille qu’elle désira plus que tout jusqu’à leur union, et dont elle donne, par touches, le portrait. Mais ce journal est toute l’histoire d’une dispersion : après l’exécution de Camille et de Lucile (parce que Camille lutta avec Danton contre le développement de la terreur et les exécutions sommaires), « tous leurs papiers, saisis au cours du procès des dantonistes par le Tribunal Révolutionnaire furent rendus » à la mère de Lucile, Madame Duplessis ; puis l’ensemble, laissé à M. Matton, fut négligemment pillé par « les mains d’amis trop peu discrets ». On garda du journal de Lucile ce qui avait trait aux événements historiques, comme la page d’attente et d’angoisse du 10 août 1792, insurrection et prise des Tuileries. On négligea le reste qui continua à alimenter les collections d’autographes. Ce que Philippe Lejeune rassemble d’inédits, en plus de ce qu’on connaissait du journal, c’est donc ce qui fut retrouvé dans les collections privées, quelques mois d’une courte vie écrite entre 1788 et 1793. On est ému par le travail mené, par la façon dont Philippe Lejeune présente tout à la fois une critique objective et génétique du texte de Lucile et se plaît à rêver de cette femme dans son Arrière-propos, sorte de journal dans le journal de Lucile qu’il tint durant ses mois de recherche, parlant de respecter les mots de la jeune femme lorsqu’il s’agit de s’interroger sur le système de notes à mettre en place. Ému par le ton des pages de Lucile, elle qui "palpite en lyrique, en élans interrompus, en point de suspensi

Journal 1788-1793
Lucile Desmoulins

Texte établi par Philippe Lejeune
Éd des Cendres
(8 rue des cendriers, 75020 Paris)
166 pages, 140 FF

La Tourne Desmoulins Par Emmanuel Laugier
Le Matricule des Anges n°15 , février 1996.