On a beau chercher, on ne trouve pas le N°1 de l’Odyssée. C’est peine perdue d’avance, puisque ce premier numéro, intitulé « revue perdue », n’exista que pour donner naissance à cette nouvelle revue, L’Odyssée N°2, « revue littéraire ». Pour la forme : dirigée par une bande de jeunes inconnus (Michaël Dumont, Emmanuel Kruba, Reginald Gaillard) et par l’oiseau Apert, poète et essayiste ; grand format (21 x 25 cm), sobre, mise en page tout à fait lisible dans ses originalités typographiques. Pour le fond, six sections la constituent : l’atelier du monde offre, traduit par Bruno Grégoire, la première traduction du grand poète mexicain, José Carlos Beccera, mort à 32 ans en 1968, dont les vers, véritable flux, conduisent droit vers la section Retourner revenir (prose rapide, enfance et guerre, de Bernard Vargaftig, Franck Venaille et Michel Deguy). On retiendra également la requête « déplacez-nous ». Belle croisée de la modernité plurielle, transitoire et fugitive ; on trouve tout à la fois des auteurs (vingt en tout) comme Antoine Emaz, James Sacré, Serge Pey, Petr Kràl etc. À boire et à manger donc.
E. L.
L’Odyssée N°2,
62 p., 70 FF - Abt 3 N° : 200 FF
Éd. Mihàly 163, rue St-André 59 800 Lille
Revue L’Odyssée
septembre 1996 | Le Matricule des Anges n°17
| par
Emmanuel Laugier
Un livre
L’Odyssée
Par
Emmanuel Laugier
Le Matricule des Anges n°17
, septembre 1996.