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Dossier Christine Angot
Christine Angot, la bâtarde libre

novembre 1997 | Le Matricule des Anges n°21 | par Thierry Guichard

L’oeuvre de l’écrivain montpelliérain trouble par son apparence de confession. C’est qu’entre l’autobiographie et la fiction, la frontière est mince. On est toujours dans un entre-deux, un passage qui conduit d’une intimité à l’autre, de celle de l’écrivain à celle du lecteur. Au plus brûlant de la vie.
On pourrait dire, sans mentir, que Christine Angot est morte d’une longue maladie, à Amiens. C’est en tout cas ce qui est décrit dans Vu du ciel son premier roman. L’auteur, en effet, met en scène dans la majorité de ses livres un personnage homonyme qui donne au récit une apparence de trompe-l’oeil. Ça ressemble à de l’autobiographie, ça a le goût de l’autobiographie, mais c’est de la fiction. Dans Léonore, toujours que Fayard republie en même temps que sort Les Autres, l’écrivain adopte la forme du journal pour noter les premiers jours de la maternité de son homonyme. La naissance de la petite Léonore empêche sa mère de poursuivre son oeuvre d’écrivain. À la fin du roman, l’enfant meurt. Lorsque paraît le livre, en 1993 chez L’Arpenteur, certains lecteurs s’émeuvent de cette disparition tragique et font montre de compassion pour l’écrivain. Confusion d’autant plus compréhensible que la presse, la première, confond encore auteur et narrateur ! Ainsi, l’oeuvre de Christine Angot pourrait-elle être comparée à un ver, bien installé dans le fruit de notre société du spectacle. Revêtant les habits si souvent portés de l’autobiographie, jouant la carte de l’intime avec un affront qui frôle l’impudeur, l’écrivain fourbit toutes les armes que la télévision et une certaine presse trouvent inoffensives tant qu’elles font partie de leur propre arsenal. Nous voici devant un objet parfaitement bien identifié : un livre, témoignage de quelqu’un qui raconte sa vie, son inceste, ses malheurs et ses bonheurs. Seulement voilà, le témoignage est parfois (souvent ?) un faux. Pour preuve, dans Léonore, toujours la narratrice s’émerveille d’avoir enfin réussi à écrire un poème qu’elle lit à sa fille. Puis, quelques pages plus loin, elle avoue que le poème en question, elle l’a trouvé dans Impressions du Sud : « Il était de Marina Tsvetaïeva. » Que penser ?
Dans Interview, l’auteur met en scène son homonyme confrontée à une journaliste qui, sous couvert de littérature, ne cherche qu’à obtenir le témoignage vécu d’un inceste. L’interviewée se rebiffe, mais, vers la fin : « Voilà ce que je propose. Pour les curieux, dix pages suivent, très autobiographiques. Pour ceux que ça gêne, déchirez-les, je les en remercie. Et à la fois… ces pages j’en suis plutôt fière. » Que penser ?Déjà, que justement cette oeuvre-là donne à penser. Interview montre comment la littérature peut répondre au réel. Si la journaliste du roman prend la littérature comme prétexte pour avoir son témoignage, l’écrivain, elle, prend la réalité comme prétexte (« je vais vous raconter l’interview qui vient de m’arriver ») pour, au contraire, faire oeuvre de fiction, oeuvre...

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