De format allongé (28/20 cm), cet ouvrage mêle la poésie de Daniel Biga à une multitude de croquis, collages, photographies.Pour ceux qui connaissent la voix, toujours humble, attachante et sincère de Biga, une telle débauche esthétique surprendra.Car ce livre est beau, dans ses couleurs de couverture, sa mise en page et dans le choix d’un papier lourd et granuleux. La mise en page crée un triptyque.Sur la page de gauche court un long texte en prose dans lequel Daniel Biga évoque les refuges que le poète, mal fagotté dans ce monde, a pu trouver.Lieux d’ermitage, ferme de l’enfance, mais aussi l’amitié dont celle, émouvante, d’un vieux berger disparu. L’hommage rendu à ce Julien des montagnes noue la gorge et réconcilie avec l’idée que la fraternité existe.Sur la page de droite, Daniel Biga donne des poèmes où la nature reprend ses droits.Petites scènes du quotidien, regard aiguisé pour voir les détails du jour. Au centre, croquis et manuscrits lancent un pont entre la prose et la poésie, entre l’auteur et nous.
L’Amourier
50 pages, 120 FF
Arts et lettres Carnets des refuges
janvier 1998 | Le Matricule des Anges n°22
| par
Thierry Guichard
Un livre
Carnets des refuges
Par
Thierry Guichard
Le Matricule des Anges n°22
, janvier 1998.