Il est copte, c’est-à-dire chrétien, dans l’Egypte bigarrée et multiple d’avant Nasser. L’un des pères de la littérature égyptienne contemporaine raconte ici l’Alexandrie de son adolescence et de sa jeunesse, au temps où il aimait le genre humain « de l’amour du Christ et de Trotski à la fois ». De ce temps-là, il reste au vieil homme le souvenir encore cuisant de ses amours inabouties et les visions, parfois gaies, souvent tragiques, des femmes qui ont marqué son existence. Paola, l’Italienne au corps libre, Soussou la collégienne musulmane qui pour incompatibilité religieuse coupe court à l’aventure, Sylvana, fille perdue au grand cœur, Raweya, esclave cachée par ses maîtres, Gamalât, tombée sous les balles de la police, et puis la madone silencieuse ; vision apaisante, croisée chaque jour dans le quartier Gabriel. Roman nostalgique et amer, chronique de l’échec amoureux, Belles d’Alexandrie est le troisième roman d’Al-Kharrat traduit en français.
Actes Sud
Traduit de l’arabe par
Luc Barbulesco
216 pages, 118 FF
Domaine étranger Belles d’Alexandrie
janvier 1998 | Le Matricule des Anges n°22
| par
Haydée Sabéran
Un livre
Belles d’Alexandrie
Par
Haydée Sabéran
Le Matricule des Anges n°22
, janvier 1998.