Annie Dillard énonce les principes de l’écriture. Son texte se révèle une succession de remarques non fondées du type : « On a besoin d’une pièce sans vue, pour que l’imagination puisse s’allier au souvenir dans l’obscurité ». L’édifice ne repose sur rien et l’écrivain ne manque pas de se contredire. On lira plus loin : « Je me fiche de l’endroit où je travaille. »
Puis, l’écriture passe brutalement à l’arrière-plan. Annie Dillard relate des expériences n’ayant plus que de lointains rapports avec son travail. On nous vend un témoignage pour un essai. En vivant, en écrivant manque cruellement de rigueur. Certaines phrases valent le détour. Ainsi, on est heureux d’apprendre qu’ « Il est plus sensé d’écrire un seul gros livre - roman ou récit - que de nombreux essais ou nouvelles. » Une question brûle les lèvres : pourquoi ?
10/18
Traduit de l’américain
par Brice Matthieussent
144 pages, 25 FF
Poches En vivant, en écrivant
janvier 1998 | Le Matricule des Anges n°22
| par
Benoît Broyart
Un livre
En vivant, en écrivant
Par
Benoît Broyart
Le Matricule des Anges n°22
, janvier 1998.