La lettre de diffusion

Votre panier

Le panier est vide.

Nous contacter

Le Matricule des Anges
ZA Loup à Loup 83570 Cotignac
tel ‭04 94 80 99 64‬
lmda@lmda.net

Connectez-vous avec les anges

Vous n'êtes actuellement pas identifié. Pour pouvoir commander un numéro, un abonnement ou bien profiter, en tant qu'abonné, des archives en ligne, vous devez vous connecter avec votre compte.

Retrouver un compte

Vous avez un compte mais vous ne souvenez plus du mot de passe ? Vous êtes abonné-e mais vous vous connectez pour la première fois ? Vous avez déjà créé un compte, peut-être, vous ne savez plus trop ?

Créer un nouveau compte

Vous inscrire sur ce site Identifiants personnels

Indiquez ici votre nom et votre adresse email. Votre identifiant personnel vous parviendra rapidement, par courrier électronique.

Informations personnelles

Pas encore de compte?
Soyez un ange, abonnez-vous!

Vous ne savez pas comment vous connecter?

Premiers romans Ida, cousine d’Alice

juin 1998 | Le Matricule des Anges n°23 | par Thierry Guichard

Ida invente la poudre

Ecrit sous influence du non-sens des écrivains anglais de la fin de siècle, ce premier roman est assez réjouissant. Anne Weber nous présente Ida à travers de très courts chapitres, drolatiques pour la plupart, dont les titres font penser à des contraintes données, non pas à l’auteur, mais à sa création. Ainsi Ida invente la poudre, chapitre qui donne son titre à l’ensemble, nous montre cette dernière en train de réfléchir au meilleur moyen de faire sauter le monde jusqu’à cette question : « Comment faire sauter un océan ? » La conclusion est sans appel : « Ida, assise sur son banc, n’est pas dans la merde. »
On retrouvera plus tard la demoiselle (puisque son auteur est jeune, Ida peut bien être demoiselle) jouant des jeux de moins en moins innocents avec deux vieillards qui prennent ensemble un bain moussant : « Ils étaient là à barboter dans l’eau, à s’envoyer des giclées pleines de mousse dans la figure, à pouffer de rire, à organiser des concours de natation avec leurs canards : c’était vraiment trop joli à voir. » Ce qui suit rapproche plus Ida de Lolita que d’Alice. Il y aurait aussi, chez cette étrange héroïne, quelque chose de Candide : « Les pauvres vont en prison, les riches en villégiature. Les premiers étant infiniment plus nombreux que les seconds, ils sont bien gentils de laisser les riches les voler à leur aise. » Les historiettes s’enchaînent ainsi, n’excédant jamais deux pages, comme des notes de musique à la Satie, créant, plutôt qu’une symphonie, une atmosphère. Si on ne comprend pas très bien où Anne Weber veut nous conduire, sa voix nous convainc facilement de la suivre. Le voyage à travers les yeux de son héroïne ne sera pas un inoubliable périple mais une bonne balade fraîche comme un premier soleil de printemps. Comme si, pour démentir le titre lui-même, ce roman-là, dans sa modestie, annonçait que son auteur ne cherche pas à inventer la poudre.

Ida invente la poudre
Anne Weber

Seuil
120 pages, 75 FF

Ida, cousine d’Alice Par Thierry Guichard
Le Matricule des Anges n°23 , juin 1998.