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Entretiens La langue pour s’approprier le territoire

juin 1998 | Le Matricule des Anges n°23 | par Thierry Guichard

Avec ses deux nouveaux ouvrages François Bon gratte le langage là où ça fait mal. Pour rester en contact avec la ville, l’écrivain abandonne le personnage au profit des voix.

Sorti d’usine pour entrer en littérature en 1982, François Bon (cf. lmda N°3) faisait partie de ces écrivains dont le nom se murmure pendant une dizaine d’années par des lecteurs toujours à la recherche d’une autre parole. En 1994, avec Un fait divers (Minuit), le murmure s’amplifiait et l’écrivain touchait un plus large public. Deux villes et un meurtre délimitaient ce roman fort, où, déjà, François Bon tentait de nommer l’espace urbain en donnant la parole à chaque personnage. L’année suivante, il livrait le récit poignant de la mort d’une jeune femme qui participait à son atelier d’écriture à Lodève. La ville, une fois de plus, était arpentée par l’écriture, à la recherche du sens des destins qui s’y consument. Le texte laissait émerger les écrits de la défunte. On peut donc dire qu’avec Prison surtout et Impatience également, l’écrivain réduit encore un peu le diamètre de ce cercle qu’il trace autour de cet innommable no man’s land que les voix des détenus esquissent.
S’il vit à Tours, François Bon doit passer pas mal de temps sur les autoroutes et dans les gares. Infatigable activiste de la littérature, l’homme intervient aussi bien pour animer des ateliers d’écriture que pour travailler avec des comédiens ou des étudiants en Beaux-Arts à Lyon où nous l’avons rencontré (pour en savoir plus, n’hésitez pas à vous brancher sur le propre site internet de l’écrivain : http://perso.wanadoo.fr/f.bon).

François Bon, Prison est un livre ambigu. On se demande quelle est la part de reportage et la part de fiction dans ce texte. Et le tissage des paroles rend floue la frontière entre votre écriture et celle des détenus. Cela faisait partie de votre projet d’écriture ?
Je n’avais pas prévu de le faire, ce machin. J’étais suffisamment déplacé par ce que disaient les mecs. Tu arrives complètement nu ; tu es visage à visage avec les détenus. Pour moi, c’était suffisant. Quand je lis leurs textes avec eux, je suis obligé d’être dans leur intimité. L’écriture est venue avec cette histoire du meurtre de Brulin (nous conservons ici, le nom fictif donné par François Bon dans Prison, ndlr). Je découvrais que le mec qui était mort avait intégré ma vie privée. C’était un des rares détenus avec qui il y avait eu un vrai boulot. Quand j’ai commencé à écrire Prison, j’ai dû arrêter l’atelier. Lorsque je me suis retrouvé face à l’assassin de Brulin, qui venait d’être incarcéré dans la même prison et qui, en plus, faisait maintenant partie du groupe avec lequel je travaillais, je ne savais plus qui j’étais en face de lui. Je ne pouvais plus continuer l’atelier.
Comment ensuite s’est construit le livre ? Pour quoi ce récit fragmenté ?
Tout de suite, j’ai écrit le récit de la lecture qu’on a donnée dans la prison avec le bassiste Kasper T. Toeplitz. Puis ce fut le texte de la route, l’histoire du type de Biarritz qui roule jusqu’à ce qu’il lui arrive quelque chose. Ensuite est venu le texte de celui qui passe sa journée à ne rien...

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