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Poches De l’eau à l’or

juin 1998 | Le Matricule des Anges n°23 | par Hubert Delobette

Alors que les éditions Actes Sud naissaient voici vingt ans, le poète montpelliérain Frédéric-Jacques Temple publiait Les Eaux mortes chez Albin Michel. Après deux décennies où chacun a grandi dans son propre chemin littéraire, l’un et l’autre se retrouvent. Et l’on comprend à la lecture des Eaux mortes, que l’éditeur de Camargue ait décidé de lui donner une nouvelle vie dans sa collection de poche Babel. Dans cet ouvrage, un homme revient dans la ville méditerranéenne de son enfance. Il ne s’y attarde pas et regagne le bord de mer. Au fond d’une cabane, dans une vieille cantine, il retrouve des pages qu’il avait écrites dans sa jeunesse et les relit. Sombres feuilles qui vont alors hanter ses nuits, sombres écrits qui font resurgir ses souvenirs : la guerre, la mort de ses compagnons d’armes… « Aujourd’hui, sur cette plage désolée où je tente de recoller les morceaux de moi-même, un éclair a suffi. Tout s’agite en moi, pêle-mêle. Autant vouloir reconstruire une vitre brisée. Mais chaque éclat coupant est en lui-même un tout d’une cuisante clarté. » Les scènes de ce livre entaillent, meurtrissent car elles sont d’un cruel réalisme. Elles sont terriblement belles aussi, et d’aventure, certains lecteurs pourraient reprocher à ce récit une certaine esthétisation de la violence, de la guerre. Tout aussi poétiques et lumineuses sont les images de sa jeunesse que revisite le narrateur. Souvenirs ensoleillés dans son village de peu de vie. « Parfois se répandait dans le quartier la nouvelle qu’un homme sombre, frappant un tambourin, suivi d’un gros ours muselé s’avançait, précédé d’un garçon juché sur un âne ruisselant de sonnailles et de rubans. » Au gré des chapitres, on passe alternativement des jeeps d’acier aux paisibles barques de pêche, des odeurs de cadavres à celles du varech, des hérons cendrés aux rats faméliques… Violents contrastes qui émeuvent, qui bouleversent. Oui, il est beau le premier roman de Temple dans son costume neuf ! Il s’est rhabillé pour mieux se dévêtir et se dévoiler. Effe

Les Eaux mortes
Frédéric-Jacques Temple
Actes Sud
172 pages, 39 FF

De l’eau à l’or Par Hubert Delobette
Le Matricule des Anges n°23 , juin 1998.
LMDA PDF n°23
4,00