Livre singulier que cet ouvrage tiré à neuf cents exemplaires.Par sa qualité de présentation et par celle de son papier, l’objet exigerait presque une vitrine derrière laquelle jeter le rouge et le noir de sa couverture.Mais, ouvert, la pièce de musée s’avère ressembler à une petite bombe.Les aphorismes de Calaferte qui constituent ce Fac-similé ont cette fraîcheur et cette violente énergie que leur auteur symbolise encore. Dès la deuxième page, après une parodie des prières d’insérer, Calaferte nous offre une vingtaine de « Morocons Morocons Morocons ». Le ton est donné.Ensuite, nous évoluons entre Tati et les Galeries Lafayettes.C’est dire qu’on trouve de tout. De « Un de mes rêves. Faire caca à l’académie. » à « On m’a tellement admiré quand j’écrivais sous le nom de Victor Hugo que je n’ai plus d’illusions sur le goût du public. », chacun trouvera de quoi se réjouir.Et les nombreuses phrases de rien, ni drôles ni méchantes permettent tout de même de faire entendre la voix d’un homme qui a toujours su se tenir debout.
Tarabuste
rue Emile-Guinnepain
36 170 St-Benoît-du-Sault
146 pages, 120 FF
Arts et lettres Fac-similé
juin 1998 | Le Matricule des Anges n°23
| par
Thierry Guichard
Un livre
Fac-similé
Par
Thierry Guichard
Le Matricule des Anges n°23
, juin 1998.