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Entretiens L’appel du rouge-gorge

septembre 1998 | Le Matricule des Anges n°24 | par Xavier Person

Dans son Ornithologie du promeneur, Dominique Meens ne nous précipite en plein ciel que pour mieux nous conduire au cœur du réel. Quand la voix d’un écrivain passe par la voie des airs.Rencontre avec un drôle d’… écrivain.

Poursuivons (Ornithologie du promeneur Livres IV et V)

Les livres de Dominique Meens sont de ceux qui ouvrent le regard, nous déstabilisent dans nos habitudes de voir, de penser. Ils font dans nos têtes un envol. Ils échappent à notre compréhension immédiate.
L’objectif est clair cependant : s’approcher au plus près de tous ces oiseaux que de chapitre en chapitre il s’agit de décrire, de raconter, de chanter. Dans la lignée d’un Francis Ponge peut-être, mais autrement baroque, mais plus joueur sans doute et loufoque, Dominique Meens fait de l’oiseau l’unique objet de son désir d’écrivain.
Et c’est bien d’un envol qu’il s’agit ici, d’un élan, dans des pages inspirées où tout est mouvement, rupture de rythme, changement de genre, de ton, de style : une variabilité extrême dans l’écriture, que semble commander la grande diversité du sujet. La poésie, la prose, les anciens et les modernes, Aristote et Buffon sont ici convoqués, car l’auteur, comme le labbe, est un pillard, pratiquant l’art de la citation à la manière de ceux pour qui la littérature est le lieu d’une vitalité.
Après Ornithologie du promeneur, livres I&II et Eux et noux, qui contenait le livre III (tous deux aux éditions Allia), un troisième volume vient de paraître, sous le titre Poursuivons..
Dominique Meens nous reçoit dans une H.L.M. à Montreuil. L’appartement est presque vide, car dans quelques jours il s’envole pour Quito où il part vivre avec femme et enfants. Au-dessus de nous, accroché au plafond, un entrelacs de branches d’arbre est resté suspendu. A mesure que nous avançons dans l’entretien, la colère de l’auteur monte, sensible et chaleureuse, qui fait à sa pensée une belle, une sauvage vivacité.

Avez-vous eu au départ une claire conscience de votre projet ?
Oui. Je ne saurai pas le dater exactement, ça doit être en 1989 ou 90. J’avais écrit pas mal de choses. Je sentais bien que ça ne fonctionnait pas, que c’était sans critique par rapport aux discours que j’essayais de critiquer. Je me suis souvenu d’une remarque de Claude Ollier, à qui j’avais envoyé quelques pages, et qui m’avait répondu : « c’est très curieux, à chaque fois que votre fiction s’effiloche, vous réassurez avec l’oiseau ». Un jour je me suis dit, mais au fond c’est vrai, c’est ridicule, pourquoi j’essaye de me forcer à marcher dans les sillons déjà tracés. C’est alors que m’est venue cette histoire d’ornithologie du promeneur. Et j’ai commencé le texte sur le rouge-gorge, que j’ai écrit en une nuit. Cet oiseau, qui est très proche des hommes, il m’a servi d’appel. Son chant, c’est comme s’il vous disait « allez viens par ici, viens, viens ».

Il n’y avait pas dans ce choix quelque chose d’un peu obsessionnel ?
Ce n’est pas un choix. Encore cette après-midi je lisais cette phrase d’Héraclite que Marcel Conche traduit comme ça : « le caractère de l’homme, c’est son démon ». On peut remplacer démon par destin. La question pour chacun c’est : quand est-ce que je me décide à accepter ce que je...

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