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Entretiens Franck André Jamme ou la question du ravissement

septembre 1998 | Le Matricule des Anges n°24 | par Xavier Person

Les livres de Franck André Jamme occupent une place singulière dans la poésie française contemporaine. La voix qui s’y pose avec fermeté mais discrétion, exprime une riche intériorité.

Un diamant sans étonnement

Illustration(s) de James Brown
Editions Unes

Exercices du jour

Franck André Jamme n’est pas très à l’aise pour répondre aux questions qu’on lui pose. Dans le brouhaha du bar où se déroule l’entretien, sa voix ne porte pas, et l’on sent croître chez lui un agacement, une sourde panique, face à l’ineptie du peu qu’il est possible de dire.
Ce qui au contraire frappe le plus à le lire, c’est la grande capacité d’affirmation de son écriture, l’évidence de ce qui du plus intime est posé sur la page. Rien de fabriqué ici, nul désir de faire de la poésie : l’effort simplement de capter quelque chose, une voix, une émotion, de laisser venir sur la page, de s’ouvrir à ce qui vient, à ce qui est donné à celui qui, immobile, attentif, sait se faire simple guetteur de lumière : l’on n’inventait jamais rien ? S’il s’agissait plutôt de voir, prendre le temps et se poser, veiller et voir, veiller encore.
Dans le prolongement de La Récitation de l’oubli, livre inspiré s’il en est, et magique, fruit d’une étonnante plongée à l’intérieur de lui-même, Frank André Jamme nous donne aujourd’hui avec Un diamant sans étonnement un texte étrange, déroutant, visionnaire, mais au plus près de l’intime, très près de ce qui d’ordinaire ne se laisse pas dire.
Pendant notre entretien, à quelques tables de nous, un vieillard se tient là, méditatif, alors qu’au comptoir les éclats de voix et les rires continuent de plus belle.

« Apprendre la pensée des simples », c’est ce que vous écrivez dans La Récitation de l’oubli.
Le penchant profond est toujours allé de ce côté-là. Vers une pensée aussi simple que possible. Et vers des choses brèves, aussi. C’est vrai que j’ai peu d’attirance pour le baroque ou les développements. Il y a d’ailleurs, sur le chemin, un livre qui s’appelle ainsi : Pour les simples. Il y en a même un autre que j’aimerais écrire un jour et qui s’appellerait Vite. Et puis, tout bien réfléchi, il n’y a au fond rien de plus mystérieux que la simplicité, non ? J’allais dire : que le banal.
Le simple, c’est aussi celui qui se tait.
Le langage sort de rien, du silence, et y retourne, comme chacun sait. Exactement à l’image de nos existences. La dernière manifestation, la dernière parole de la langue, c’est le silence, évidemment. Ainsi que la mort fait physiquement partie de la vie.
Vous écrivez assez peu.
Ça vient quand ça vient, plutôt. Pour être franc, tout de même, ça a un peu changé ces dernières années. Rien n’est devenu régulier, mais disons que je travaille plus souvent qu’avant, si c’est un travail. Il y a vaguement plus d’urgence que par le passé. Ce doit être l’âge.
La notion d’inspiration semble exister fortement pour vous. Votre intérêt pour la peinture tantrique de l’Inde ne vient-il pas de là ?1
Disons qu’il y a des moments beaucoup plus enlevés que les autres, qui pourrait d’ailleurs le nier ? Par contre, la peinture tantrique (je parle de celle, très abstraite, du Rajasthan) ne renvoie pas du tout à une notion d’inspiration....

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