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Histoire littéraire Véhément Verlaine

septembre 1998 | Le Matricule des Anges n°24 | par Éric Dussert

Nos murailles littéraires

La publication des Murailles littéraires de Verlaine apporte la preuve qu’il est grand temps de remettre au goût du jour l’étude des revues et journaux anciens. Si les bibliographes que furent Hector Talvart, Joseph Place et André Vasseur n’ont pas été remplacés – faute de volontaires motivés car la tâche est ingrate – la documentation littéraire risque de pâtir longtemps d’une belle lacune. Ce serait regrettable car dans l’immense réservoir des publications périodiques gisent des écrits secrets qui valent des trésors.
C’est à force de patience, et avec de la chance, que l’universitaire anglais Michaël Pakenham, auteur d’une thèse sur La Renaissance littéraire, a fait sa trouvaille. Parti à la recherche d’un portrait du poète par le dessinateur « tachiste » Jules Paéron, notre Sherlock Holmes a déterré une dizaine de textes de Paul Verlaine dont on ignorait l’existence. Ils dormaient depuis cent-trente et un ans dans La France artistique, un petit journal d’actualité des spectacles que personne n’avait songé à feuilleter jusque-là. Et ces pages n’ont rien du fonds de tiroir, ce sont de beaux textes virulents, des charges assez caustiques pour retenir le lecteur de notre fin de siècle.
Tambour battant, un Verlaine polémiste y tartine des vacheries à l’adresse des rédacteurs du Figaro, le « Journal-des-gens-bien-élevés », qualifie de « pur gâteux des lettres » le connétable Barbey d’Aurevilly, puis s’acharne sur Jules Vallès qu’il range parmi les « zoïles sans orthographe » avant de l’exécuter d’un mot définitif : « l’hyène à cela de commun avec M. Vallès qu’elle déterre et souille les cadavres. »
Décidément en vogue, le « pauvre Lélian » inspire plusieurs ouvrages. Ses propres Chroniques de l’hôpital -il y fit de si longs séjours- paraissent enrichies de dix textes inédits en volume (L’Insulaire, 112 pages, 83 FF) tandis que Stephan Huynh-Tan pastiche les discussions mémorables du couple Verlaine-Rimbaud (Verlaine, faire parler les morts, La Bibliothèque, 85 pages, 85 FF). Patrick Besson a tenté le même exercice sans véritable bonheur (Et la nuit seule entendit leurs paroles, Le Rocher, 74 FF).

Nos Murailles littéraires
Paul Verlaine

L’Echoppe
30, rue Léopold-Bellan, 75002 Paris
96 pages, 84 FF

Véhément Verlaine Par Éric Dussert
Le Matricule des Anges n°24 , septembre 1998.
LMDA PDF n°24
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