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Entretiens Anatomie d’un soir

janvier 1999 | Le Matricule des Anges n°25 | par Benoît Broyart

Dans son deuxième roman, Dominique Barbéris décrit un coucher de soleil tragique pour peindre l’univers intérieur d’humains « trop sensibles ».

L' Heure exquise

La campagne, à la fin d’un jour d’été. L’action court de la fermeture de la boucherie au coucher des enfants. Dominique Barbéris s’attache au détail. Avec une minutie infinie et une grande sensibilité, cette normalienne originaire de Nantes, vivant depuis vingt ans à Paris pour enseigner la stylistique, offre un des objets les plus précieux de la rentrée dernière.
Dans un espace temporel restreint, Barbéris fait tenir un univers entier, plus large qu’il n’y paraît au premier abord. La lente descente du soleil fait le lien entre des personnages solitaires, perdus dans leurs drames quotidiens. Rencontre avec une chirurgienne opérant à cœur ouvert, qui aime jouer avec les clichés pour en tirer la vérité.

Comment définiriez-vous L’Heure exquise ? Tout se joue-t-il en dehors du mouvement ?
Je m’intéresse à la sensation, à des actions microscopiques qui sont de l’ordre de la perception. Au fond, ce qui se passe, c’est le coucher du soleil, son déclin très lent. Il est réverbéré dans la conscience des personnages. Toutes les actions engendrées par des angoisses minuscules, des peurs, des désirs ou des regrets constituent le mouvement. Je m’attache au caractère poreux des personnages, à leur vie intérieure, puisqu’au fond, L’Heure exquise est constitué d’additions de monologues. On change sans cesse de voix. Cela permet d’enregistrer l’extrême mobilité de la vie intérieure.
Il me semble que la conscience est faite tout autant de sentiments que de réactions à l’extérieur. Il y a donc un jeu constant entre l’intériorité des personnages et la description. Cette circulation m’intéresse.

Votre écriture est classique, vous utilisez souvent les temps du récit. Sous quel angle pensez-vous aborder la modernité ?
J’aime le caractère ramassé des actions qu’évoque le passé simple. Il permet une clôture, souligne le caractère définitif de ce qui se passe, ce sentiment des choses perdues. C’est un roman sur le crépuscule et sur la perte.
Mon écriture est classique en ce qu’elle cherche la musicalité, car elle a une vocation musicale. Je ne me satisfais pas d’une langue qui signifie simplement. Il faut qu’elle suggère, un peu au-delà du langage. Les phrases sont brèves mais cherchent une adéquation avec la vie intérieure qui est faite de résonance à la lumière. La sensibilité est musicale.

Vos dialogues tombent toujours brutalement, au centre de descriptions lyriques, parfois à la limite du cliché. Ils sonnent comme un retour au réel. Comment gérez-vous ce contraste qui semble appartenir à votre style ?
Les dialogues sont le réel, son irruption au milieu d’une rêverie qui accompagne la partie descriptive, faite d’un point de vue presque lyrique. J’aime travailler sur les clichés. Ils portent un constat irréfutable sur les choses. Notre perception du monde est faite de clichés. J’établis un contrepoint entre les dialogues et la description qui est nécessairement d’essence lyrique. Il y a une...

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