Pour ce troisième recueil de la collection Echos du soir, l’éditeur Paroles d’Aube a choisi Andrée Chédid qui écrit là deux courts récits.
Le premier nous emmène vers la rencontre entre des personnages que tout sépare : un homme assis, une femme qui court et la narratrice qui marche, qui regarde et qui va s’arrêter sur le banc parce que pour les vraies rencontres, il faut s’asseoir et prendre du temps. Un petit texte d’une simplicité qui va bien aux mots d’Andrée Chédid. On est séduit par la fulgurance de ce moment de vie. Est-ce l’écriture visuelle qui nous invite si fort à partager cet échange ? Le deuxième texte est décevant, trop loin de nous, trop « préfabriqué ». A force de vouloir faire vrai, il en devient irréel alors que Verlaine, l’athlète et moi bien que surréaliste par son titre semble l’histoire de tous les possibles. Signalons aussi la sortie, l’an dernier, du beau roman Lucy chez Flammarion.

Paroles d’Aube
30 pages, 30 FF