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Dossier Christian Prigent
La forme est une pudeur

octobre 1999 | Le Matricule des Anges n°28 | par Thierry Guichard

Si le travail sur la langue cherche à faire apparaître (à défaut de le nommer) le mal, il est aussi chez Christian Prigent le moyen de rendre possible le récit de l’expérience.

Il n’est pas si fréquent qu’un écrivain puisse, alors même qu’il s’invente un chemin, théoriser à partir du trajet déjà parcouru et de l’histoire littéraire. Christian Prigent a la délicatesse de donner aux questions qu’on lui pose bon nombre de réponses déjà écrites dans Ceux qui merdRent, La Langue et ses monstres, Un erreur de la nature ou À quoi bon encore des poètes. Mais, au final, évoquant Le Professeur qui paraît aujourd’hui, il semble qu’ici le discours cherche à masquer un peu plus l’impudique récit. Un peu du malaise face à ce qui est surgi d’une écriture incapable tout à coup de travestir ou grimer l’expérience. Ce livre-là, dans l’œuvre, est un peu comme un invité qui se présenterait nu à un bal masqué. Fait du même bois que les autres, il ne joue plus le jeu ou, au contraire, il le joue dans l’excès. Théoricien des « grandes irrégularités du langage » (l’expression est de Bataille), fasciné par l’énigme des écrits opaques qui l’attirent, grand rhétoriqueur, joueur lacanien d’une langue qu’il n’a de cesse de bousculer, Christian Prigent aura traversé toute la modernité littéraire pour nous offrir aujourd’hui, dans un volume qui a l’excuse d’être pornographique (donc mineur, braves âmes), le trou noir d’une œuvre hantée par le sexe, la parole et le sentiment douloureux de l’inappartenance au monde. Exégèse d’une œuvre en cours.

TXT se voulait une revue attentive à la nouveauté littéraire.Votre sensibilité vous rapprochait donc de Tel Quel, la revue de Sollers. Quelle a été l’évolution des relations entre les deux revues ?
Tel Quel, surtout quand s’est dessinée la phase politique, avait une volonté d’hégémonie et menait un combat d’abord parisien pour s’assurer cette hégémonie, contre Change et d’autres officines moins prestigieuses montées contre elle notamment pour des raisons de stratégies éditoriales. En province il y avait une volonté de contrôle, des demandes de comptes, une vérification de l’orthodoxie…
Mais ceux qui publiaient dans TXT avaient la conscience vive dès le départ que ce qu’ils cherchaient eux n’était pas exactement ce que Tel Quel était capable d’accepter et que cette différence s’articulait éthiquement autour d’un comportement provincial de méfiance, une façon de considérer comme dérisoire les luttes de pouvoir dans la sphère de l’édition parisienne. Et il y avait du côté de Tel Quel et de ce mode d’inscription sociale de la littérature, un sens un peu emphatique du sérieux de la littérature. Or pour que la littérature atteigne à son sérieux le plus haut il fallait être aussi capable d’irrespect, de jeu, de dérision vis-à-vis d’elle. Si on regarde le premier numéro de TXT, on lit le nom de Ginsberg ; or il n’y a bien sûr rien de Ginsberg là-dedans, c’est Verheggen qui a écrit le texte. Dans TXT il y a toujours eu comme ça quelque chose qui a fait déraper le sérieux. C’est le côté album zutique rimbaldien, le côté carnaval, ’pataphysique, toute chose qui ne faisait pas partie du côté...

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