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Premiers romans Boire et conduire

octobre 1999 | Le Matricule des Anges n°28 | par Christophe Dabitch

Fondateur de Camion blanc (maison d’édition spécialiste de monographies sur la culture rock), Sébastien Raizer livre avec Le Chien de dédale un premier roman qui emprunte beaucoup à cet univers, de l’exergue signé Tom Waits aux fréquentes références musicales. L’histoire est celle d’un jeune homme, Bertrand Spinoza (Clin d’œil à Spinoza encule Hegel de J.-B. Pouy ? Façon ironique d’annoncer une proximité de réflexion avec le philosophe ?) qui lâche un jour absolument tout pour partir au volant de son Trafic, au hasard des routes, vers le Nord. L’impulsion de départ est une forme de saturation nerveuse, une sensation d’étouffement par le vide (existentiel) qui le pousse à une introspection baladeuse. Alcool et cannabis sont du voyage : c’est par un dérèglement des sens que le personnage recherche ses limites et peut-être une raison de continuer à vivre.
Mais la recherche du personnage-narrateur ne nous convainc pas. On ne trouve pas ce que l’on espérait, c’est-à-dire une tentative de transformer en poésie -par un travail sur la langue- ce dérèglement des sens, l’écriture n’étant ici que la relation, parfois plate, parfois confuse, d’une perdition et d’une errance. La succession de délires et le constat récurrent du rien ferme le récit sur lui-même. Par contre, ce roman est particulièrement convaincant lorsqu’il s’intéresse à autre chose que l’itinéraire intérieur de son personnage principal. L’auteur décrit avec talent un univers de la marge dans lequel vivent des personnages comme Ilke et Fred, deux artistes de rue hollandais, ou bien encore Charlie et un groupe d’ouvriers qui, plutôt que de mendier une indemnité sociale, ont fait un autre choix. Dommage que Bertrand Spinoza ne bénéficie pas toujours de la même justesse de ton (sauf vers la fin du récit) et, à défaut, de la même sobriété littéraire.

Le Chien de dédale
Sébastien Raizer

Verticales
207 pages, 115 FF

Boire et conduire Par Christophe Dabitch
Le Matricule des Anges n°28 , octobre 1999.