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Entretiens L’art du déplacement

janvier 2000 | Le Matricule des Anges n°29 | par Christophe Dabitch

Venu de la poésie, Jean-Pierre Ostende aime bouleverser les codes romanesques et n’être pas là où on l’attend. Un auteur toujours en marche.

Planche et razac

Estampillé un temps spécialiste de la province à la suite de son roman La Province éternelle -un malentendu comme un autre-, Jean-Pierre Ostende aurait pu suivre cette route qui s’annonçait autoroute. Mais il a préféré prendre un autre chemin et, suivant l’expression qui revient le plus souvent dans la conversation, « se déplacer ». Inspiré par une nouvelle de Marcel Schwob (MM. Burke et Hare), il a donc écrit ce surprenant Planche et Razac. L’histoire de deux êtres qui se rencontrent, se complètent et choisissent « d’agrandir leur vie ». Comment ? En rencontrant d’autres personnes justement, le plus possible, de tous sexes et de tous horizons. Leur balade presque meurtrière se caractérise par une propension à assommer leurs conquêtes afin, tels des biographes délirants, d’imaginer ces vies dont ils n’ont que des bribes. À l’inverse de Shéhérazade, c’est une contrainte intérieure qui pousse Planche et Razac à produire toujours plus d’histoires… Voilà pour le sujet. Mais ce n’est pas le sujet qui intéresse le plus Jean-Pierre Ostende. Son ambition est ailleurs. De la poésie (La Conviction de la rampe, Les Élans minuscules)1, il a gardé un sens de l’épure et un besoin de laisser le récit ouvert. Après dix publications au rythme aléatoire (Le Mur aux tessons, Le Neveu chronique, Le Documentariste)2, il se risque toujours à appliquer ces principes au roman, avec la sincérité de celui pour qui l’essence de la littérature se joue dans cette très ancienne et toujours mystérieuse question du style.

Comment envisagez-vous le roman ? Vous parlez de collages…
Je travaille avec un ensemble d’éléments comme s’ils étaient sortis d’une bande-annonce, avec de l’image, du dialogue, du monologue et de la scène que je vais ensuite assembler et construire avec une technique de collage et de mise en relation. J’essaie d’abandonner le récit linéaire où l’on part d’un point A pour arriver à un point F. Je passe pas mal de temps, d’années, avec un livre et au bout d’un certain moment, il y a quelque chose qui devient vraiment nécessaire, qui est lié à ma propre vie et non plus seulement à une fiction. Je pars du chaos, puis je mets en ordre, et c’est de nouveau le chaos puis la mise en ordre. Au bout de quelques années, on arrive à avoir quelque chose d’assez solide parce qu’on a secoué l’arbre tellement fort que, ce qui reste, on peut arriver à l’organiser pour avoir un livre qui tienne la route.
Votre récit est composé de très courts chapitres, vous éliminez les transitions. À l’instar de vos personnages qui « prolongent » en imaginant la vie de ceux qu’ils rencontrent, vous souhaitez que le lecteur prolonge ces récits ?
J’avais envie de laisser de la place pour que le lecteur puisse continuer. Au lieu d’avoir un récit qui puisse s’étendre sur plusieurs pages, l’idée était de raccourcir, d’interrompre et de laisser un pas suspendu vers le chapitre suivant. Je voulais ramasser le récit et aller vite. C’est le désir d’une littérature...

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