L’Ombre de Venceslao était la seule pièce non encore publiée de Copi. Elle met en scène les deux familles, la légitime et l’illégitime, de Venceslao. Dans une Argentine déchirée par les coups d’État et dominée par les éléments en furie, dont un déluge cyclothymique, la mort rôde. Que ce soit par l’insecticide à cafards, par pendaison ou par balle, les personnages n’arrêtent pas de mourir. L’émotion est toujours décalée, créant une distance, une irréalité. Parfois, les personnages semblent se tromper de répliques, les mots qui sortent de leur bouche prennent des raccourcis surprenants. La solitude est absolue. Un perroquet représente la mémoire de cette humanité bien esquintée et dérisoire. Et pourtant l’amour semble pouvoir survivre au vieillissement et à la mort. Et cela paraît tout aussi incongru et surréaliste que ce grand carnaval macabre qu’est la vie décrite par Copi. À noter, l’été dernier, la parution de deux volumes de théâtre de Copi chez Christian Bourgois (95 FF chacun)
Éditions Théâtrales
60 pages, 71,50 FF
Théâtre L’Ombre de Venceslao
janvier 2000 | Le Matricule des Anges n°29
| par
Laurence Cazaux
Un livre
L’Ombre de Venceslao
Par
Laurence Cazaux
Le Matricule des Anges n°29
, janvier 2000.