Ciel, un androïde à visage humain qui narre ses exactions sur la planète Terre ! Diable, des rats porteurs de micropuces lancés à sa poursuite ! Putain, une entreprise de prostituées synthétiques dissimulée dans l’espace ! Un esprit malveillant pourrait croire à un mauvais trip des frères Bogdanov, il n’en est rien. « Je passe en mode de décomposition temporelle (encore une compétence que je retrouve instantanément, dans le feu pavlovien de l’action) afin de permettre un ultra mouvement » : tout le chic réside évidemment dans la parenthèse, ce « feu pavlovien de l’action » qui rassure et signale qu’on n’est pas égaré dans les galaxies de la science-fiction pour adolescents, mais bien au chaud dans une navette postmoderne. N’empêche : passé un premier moment de curiosité, il faut beaucoup de constance pour venir à bout du Terminator sodomite et de son soliloque érudit.
P.O.L
170 pages, 90 FF
Premiers romans Ex machina
septembre 2000 | Le Matricule des Anges n°32
| par
Gilles Magniont
Un livre
Ex machina
Par
Gilles Magniont
Le Matricule des Anges n°32
, septembre 2000.