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Entretiens Voir Stendhal et mourir

septembre 2000 | Le Matricule des Anges n°32 | par Éric Dussert

Proche des surréalistes, le critique d’art Jean-Dominique Rey publie seulement à l’âge de 73 ans son premier roman. Une histoire d’amour, de sons et de mots sous le signe de Cranach.

La silhouette de Jean-Dominique Rey est bien connue de ceux qui fréquentent Paris, ses rues à librairies et ses galeries d’art. Pourvu qu’on les ait aperçus une fois, on n’oublie plus sa taille fil-de-férique, sa coupe de cheveux gris et son air nuageux. Avec son air tranquille, un peu grave, Jean-Dominique Rey semble rêver. Sa fréquentation du groupe surréaliste dans les années d’après-guerre lui a injecté un puissant goût du songe. Dans son parcours, l’influence du surréalisme n’est pas un vain mot. Comparse d’Alain Jouffroy avec lequel il partage au lycée la découverte foudroyante de Nadja, il a rencontré André Breton par le plus grand des « hasards objectifs ». Il assiste aux réunions du groupe mais rompt vite, naturellement, lorsqu’en 1948, il affiche son désaccord face à une décision du « pape » Breton. Comme son ami Victor Brauner, il ne comprend pas comment on peut exclure au nom du surréalisme le peintre Matta dont la fuite avec la femme de Gorki n’est qu’une histoire d’amour fou.
Le premier roman de Jean-Dominique Rey est aussi un roman d’amour. Sa sensualité est immense. Les deux amants de L’Amour s’arrête à Stendal sont un écrivain et une musicienne liés de leurs tympans et prunelles à l’art, la musique, les créations de l’Homme. Ce récit est un incessant ballet entre la chose et l’être, les matières brutes des villes (Berlin et Paris), les pigments de la couleur, les vibrations du son et les images nées du verbe. Amalia avait « la démarche d’une femme de Cranach et la forme d’un Titien ». On est loin de la gravure de mode.
Fils d’architecte, Jean-Dominique Rey est né en 1926 à Paris dans une famille très cultivée. « Il y avait énormément de livres à la maison, partout. Je lisais dans le désordre tout ce qui me tombait dans les mains. Il y avait beaucoup de tableaux aussi. Mon arrière-grand-père était peintre, ingénieur, collectionneur, ami des impressionnistes. » Un cadre propice à l’apprentissage artistique. Le jeune homme quitte néanmoins rapidement la voie de l’architecture dans laquelle le pousse son père pour caboter aux alentours de 1948 du côté du Collège de France et d’un « endroit fabuleux », le Collège philosophique.
Vivant de cours d’anglais et de traductions, il fait la connaissance des surréalistes, de Brauner en particulier, et de Paul Celan à l’occasion de son service militaire en Autriche. « Cette rencontre est le meilleur de ce que je dois à Breton. » Commence alors une période où il est hanté « par tout ce qui est métaphysique, religieux ». En 1954, il travaille à Paris dans un Centre d’art roman puis occupe un poste de bibliothécaire dans le Ve arrondissement. Ensuite il entre chez Plon comme documentaliste. C’est là, à partir de 1955 qu’il apprend le(s) métier(s) de l’édition. Pour la petite histoire, il y prépare avec Michel Foucault la publication de son Histoire de la folie. La même année, il rencontre le philosophe Eric Weill qui dirige la revue Critique fondée par Georges Bataille. Il...

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