À Jérusalem, en 1961, la Porte Mandelbaum sépare Israéliens et Jordaniens. Quotidiennement, les uns et les autres passent les barrages policiers, essentiellement pour aller travailler et se rendre sur les lieux saints. Dans cette zone neutre, leur identité se perd. Qui est arabe, qui est israélien ? Même les Occidentaux, présents sur la zone, pensent par catégorie. Freddy Hamilton, un haut fonctionnaire n’agit qu’ainsi. Il a du mal à comprendre le comportement de Barbara Vaughan, ce professeur de lettres britannique, vieille fille, née d’une mère israélite et d’un père catholique, récemment disparue en Jordanie. Si les anciennes générations fonctionnent encore avec des préjugés, « La plupart des gens prennent un homme… pour ce qu’il prétend être », les autres se rendent bien compte de la vanité de tels raccourcis. Toute la force de ce récit, publié en 1968, est là : confronter les générations, les nationalités et les idéologies, sur fond d’histoires d’espionnage.
LA PORTE MANDELBAUM
MURIEL SPARK
Traduit par Pierre Marly, Marie-Christine et Robert Mengin
Rivages
465 pages, 68 FF (10,37 o)
Domaine étranger La Porte Mandelbaum
août 2001 | Le Matricule des Anges n°35
| par
Franck Mannoni
Un livre
La Porte Mandelbaum
Par
Franck Mannoni
Le Matricule des Anges n°35
, août 2001.