La lettre de diffusion

Votre panier

Le panier est vide.

Nous contacter

Le Matricule des Anges
ZA Loup à Loup 83570 Cotignac
tel ‭04 94 80 99 64‬
lmda@lmda.net

Connectez-vous avec les anges

Vous n'êtes actuellement pas identifié. Pour pouvoir commander un numéro, un abonnement ou bien profiter, en tant qu'abonné, des archives en ligne, vous devez vous connecter avec votre compte.

Retrouver un compte

Vous avez un compte mais vous ne souvenez plus du mot de passe ? Vous êtes abonné-e mais vous vous connectez pour la première fois ? Vous avez déjà créé un compte, peut-être, vous ne savez plus trop ?

Créer un nouveau compte

Vous inscrire sur ce site Identifiants personnels

Indiquez ici votre nom et votre adresse email. Votre identifiant personnel vous parviendra rapidement, par courrier électronique.

Informations personnelles

Pas encore de compte?
Soyez un ange, abonnez-vous!

Vous ne savez pas comment vous connecter?

Histoire littéraire Requiem pour la bohème

août 2001 | Le Matricule des Anges n°35 | par Éric Dussert

Contrairement à ce qu’indique son titre, le De Profundis d’Arsène Houssaye (Housset dit, 1815-1896) est une oeuvre de la bonne humeur rédigée par un auteur en devenir. Publié en 1834 sous le pseudonyme d’Alfred Mousset – Houssaye singe ici Alfred de Musset –, ce livre n’a pas atteint la gloire du De profundis d’Oscar Wilde non plus que celle des futurs ouvrages d’Houssaye auquel une brillante carrière offrira tous les honneurs. Ce De Profundis-ci se présente, mi-figue mi-raisin, comme un livre à la fois astucieux et ironique. Il reste pourtant façonné dans le même bronze que les « romans romanesques » dont il détourne les trucs, l’imagerie, les topoï. Récit des aventures sentimentales de trois jeunes gens et de leurs grisettes d’amies depuis les soirées parisiennes jusqu’à la terre d’Espagne, il offre une large palette des inspirations romantiques qui se sont exprimées dans le roman noir ou le « roman-charogne ». C’est aussi un roman de la bohème : « Depuis un mois je suis ici ; je deviens littérateur sans y penser, comme Jules Janin ; pour toutes richesses j’ai des souvenirs, de belles idées, une action sur la gloire et une fortune dans l’avenir. » On y voit un jeune artiste qui meurt jeune, deux apprentis écrivains qui ne manquent pas de rimes mais d’ors, un colonel joli-coeur et cynique, deux mères d’enfants naturels dont l’une se prostitue, un château en ruine, un dandy nommé Saint-Faust, une Espagnole folle qui nourrit son vieil amant de la chair des Français qui lui tombent sous la main, le tout sous la menace d’incestes à répétition. Mais le plus curieux de De Profundis reste la litanie des épigraphes dont Houssaye enrichit ses têtes de chapitre. Il y cite Fiscaro, son chien (« J’aime mieux être chien que poète »), Schiller (« Pauvre femme ! »), ou ce dialogu

DE PROFUNDIS
ARSÈNE HOUSSAYE
La Chasse au Snark
248 pages, 145 FF (22,11 o)

Requiem pour la bohème Par Éric Dussert
Le Matricule des Anges n°35 , août 2001.
LMDA PDF n°35
4,00