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Poésie Naturelle consolation

décembre 2001 | Le Matricule des Anges n°37 | par Éric Dussert

Dolmen (suivi de) Demeure phréatique

Thierry Metz eut une vie brève au parcours heurté. Rien de l’étoile filante. Sa trajectoire fut hésitante et bouleversée. Né à Paris le 10 juin 1956, il s’est suicidé quarante et un ans plus tard. Il s’était installé en 1977 le long de la Nationale 113, près d’Agen où il s’employait sur les chantiers. Sur la trace des inoubliables Travaux de Georges Navel (Gallimard, 1945), son Journal d’un manoeuvre (Gallimard, 1990) a attiré des lecteurs enthousiastes pour lesquels son premier éditeur, Jacques Brémond, donne à nouveau Dolmen, suivi de La Demeure phréatique. En 1989, Dolmen était un manuscrit. Il remporta le prix Froissart qui lui valut d’être imprimé par Brémond. Ce dernier devenu l’ami fait à son auteur l’hommage d’une réédition sous la sobre livrée d’un papier gris comme le granit. Il est souvent question de terre, de pierre et d’eau dans ces poèmes où les règnes animal, végétal et minéral livrent au journalier les clés de son langage en même temps que la paix. Pourtant, c’est dans La Demeure phréatique que les vers s’épanouissent, plus souples, plus confiants. Larguées les appréhensions, « L’homme aux paroles sidérantes/ Mâcheur de pétales et de ronces/ Celui qui porte/ Strident/ L’outil-chanteur » trouve ses marques et son rythme au contact de la nature consolatrice. Le monde est alors son complice, « Une bêche partage son repas ».
Depuis ses premiers textes publiés dans Résurrection, revue littéraire d’obédience catholique, Thierry Metz est resté celui qui cherche sa voix. Et plus que sa voix, sa place. Si sa difficulté à se situer ébranle L’Homme qui penche (Opales/Pleine page, 1997), le poète de Dolmen semble encore confiant dans les vertus de la langue et des mots. Troublé sans doute, pourtant mû par une vitalité qui se dérobera peu à peu jusqu’au gouffre de l’internement et des cures de désintoxication. Il reste des mots apaisants puisqu’autour de lui le monde a un sens, chaque chose une place, chaque outil son rôle : « La Serpe traverse le taillis/ Et s’évade./ Seule dans le buisson/ Loin des poursuivants/ Elle fait provision d’herbes et de pluies./ Plus tard au Maraîcher/ Elle donnera les graines du zodiaque. »

Dolmen suivi de La Demeure phréatique
Thierry Metz
Jacques Brémond
47 pages, 12 (80 FF)

Naturelle consolation Par Éric Dussert
Le Matricule des Anges n°37 , décembre 2001.
LMDA PDF n°37
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