L' Atelier contemporain N°4

Régulière et toujours volumineuse, la revue semestrielle créée et dirigée par l’ancien éditeur François-Marie Deyrolle propose des écritures ancrées aussi bien dans la poésie que dans la prose. Dans cette quatrième livraison, la correspondance semble toutefois faire l’objet d’un traitement de faveur. Symbolisant à elle seule le travail de toute revue, la correspondance n’est pas forcément épistolaire. Il s’agit parfois de mettre en lien deux écritures ou deux formes d’art. Ainsi le dossier de fin de volume met en correspondance, dans un hommage, le philosophe et écrivain Henri Maldiney et quelques-uns de ceux qui ont été marqués par son enseignement ou son oeuvre : d’un poème de François Cheng aux notes d’Antonio Rodriguez, en passant par un beau texte de Claude Louis-Combet L’Atelier contemporain se clôt donc par l’ouverture vers une oeuvre qui forme un de ses horizons. Avant d’en arriver là, nous aurons assisté aux noces toujours recommencées de la littérature et de la peinture (Cueco et Titus-Carmel en officiants) et salué avec Marie Alloy, Valère Novarina le peintre qui « peint (…) en dehors de toute culpabilité. » La partie artistique de la revue aura été introduite par deux séries de correspondances, des vraies : lettres de Paul Klee à sa fiancée Lily Stumpf depuis l’Italie, et lettres d’Oskar Kokoschka à Hermine Moos. Cette dernière s’est vu confier le soin de réaliser le rêve fou de l’artiste : réaliser une poupée plus réelle que ne le serait une femme. Rêve de démiurge auquel la correspondance donne un étonnant sérieux. Si l’on parle de lettres vraies, c’est qu’il en est de fausses : ce sont celles imaginées par Vincent Wackenheim. L’écrivain s’est inspiré de la vie de
L’Atelier contemporain No4
609 pages, 19 € (124,63 FF)
(2, rue de Lacoré 25000 Besançon)