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Dossier Olivier Cadiot
Olivier Cadiot, trois rhinocéros et plus

novembre 2002 | Le Matricule des Anges n°41 | par Xavier Person

Chercheuse, amusante, et parfois grave, son œuvre poético-romanesque ne cesse de vivifier notre modernité littéraire. Tentative de photographie d’une œuvre en mouvement depuis une quinzaine d’années. Bonheur d’explorer des formes si mouvantes d’écriture, de livres en livres. Et plus si affinités.

Quand dans Fairy queen, son dernier livre, Olivier Cadiot emprunte à Shining (le film) l’image du labyrinthe dans la neige, il est tentant d’y voir la description de sa propre stratégie d’écriture : évoquant ce moment où le poursuivi recule en posant les pieds dans ses propres traces, de sorte à laisser le poursuivant face à une disparition soudaine. Neige blanche. Rien que neige. Pas vu pas pris. Le lecteur qui croyait pouvoir tirer sur un fil se retrouve les mains vides, ça glisse, dérapage. Que s’est-il passé exactement ? On n’est pas certain d’avoir tout compris… Il faudrait revoir la scène, return en accéléré : courir en marche arrière entre les méandres labyrinthiques d’un jeu vidéo, disparition en 3D, volatilité numérique, mouvements saccadés du fugitif, emballement de la mécanique. Perte momentanée du contrôle. Pause.
Les livres d’Olivier Cadiot sont des livres déroutants, à chaque fois déroutants, en ce qu’ils s’inventent leurs parcours en permanence, ne se satisfaisant d’aucune figure stable, d’aucun dispositif. Multipliant les angles et les stratégies. Inaugurant sans cesse. Mais s’y perdre n’est jamais ennuyeux : nulle complaisance dans l’égarement ici, nulle gravité d’un texte qui se prendrait au sérieux dans son ambition d’ouvrir ses modalités, ses possibilités. Au contraire : humour, rapidité, jeu. Rapidité surtout. Sensation de rapidité. Avec l’idée que l’écriture voudrait aller plus vite que la musique. Court-circuiter nos habitudes. Nous propulser dans une autre dimension de la pensée et de la sensation. De l’émotion aussi bien, surtout si l’on en revient à l’étymologie du mot : ôter d’un lieu, déplacer, remuer.
Depuis L’art poétic’ en 1988, les livres ont paru à un rythme qui dit bien l’exigence, la recherche et le temps qu’elles nécessitent, l’ambition qu’a Olivier Cadiot pour son écriture : Roméo et Juliette I en 1989, Futur, ancien, fugitif en 1993, Le Colonel des Zouaves en 1997, Retour définitif et durable de l’être aimé en 2002, suivi de Fairy Queen. Cette concentration du travail littéraire pourrait être démentie par la diversité des interventions de l’auteur, s’il n’y avait pas construction d’un subtil système d’écho d’une activité à l’autre, si tout n’était pas dans tout.
« Librettiste » pour les compositeurs Georges Aperghis et Pascal Dusapin, parolier pour le groupe rock Kat Onoma et maintenant coauteur de disques avec son leader Rodolphe Burger, directeur avec Pierre Alferi des deux énormes et mythiques numéros de la Revue de littérature générale«  en 1995 et 1996, participant à la récente traduction collective de la Bible (Les Psaumes et Le Cantique des cantiques), collaborant à la mise en scène théâtrale de ses textes avec Ludovic Lagarde, Olivier Cadiot ne cesse d’approfondir ses pistes de travail, ses retours, revenant toujours sur ses pas pour mieux avancer, mieux négocier ses virages dans les plis du labyrinthe.
Mêlant les pratiques, et la théorie à la pratique, il construit une...

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