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Entretiens Ostende, serial K.

mars 2003 | Le Matricule des Anges n°43 | par Thierry Guichard

Loin d’écrire des romans à la linéarité aseptisée, l’auteur de "Planche et Razac" élabore des fictions à la complexité ludique. "Voie express" nous conduit loin dans une nuit qui ne manque pas de poésie.

Voie express

Relations et silhouettes (carnets 1992-1995)

Vous prenez une voie rapide, vous roulez assez vite, la radio est allumée et vous écoutez les histoires qu’un type vous raconte à travers les ondes. C’est la nuit et les histoires ont un goût un peu mouillé ; vous imaginez facilement des néons qui font comme des étoiles sur les gouttes d’eau agrippées à votre pare-brise. Vous croisez des bâtiments nocturnes. Sûr que c’est le mot « néons » qui vous fait imaginer croiser des bâtiments nocturnes. Des forêts, un lac, une rivière aussi. Vous avez un passé bien sûr. Un père, une mère. Où sont-ils ? Vous pouvez vous arrêter dans ce bar, perdu au milieu de la forêt. On doit, le matin, y rencontrer des joggeurs, non ? Des filles maquillées la nuit. Vous savez qu’il vous sera possible de rencontrer quelqu’un appuyé au bar ou assis à une table. Un homme, une femme, pourquoi pas aussi un loup-garou. Non ? Un serial killer alors. Si vous aviez pris une autre route, un raccourci par exemple, qui vous dit que comme David Vincent, vous ne les auriez pas rencontrés ? Que fait votre père au fait ? Où est-il ? Aimez-vous les films de John Ford ? Les entreprises planétaires qui veulent notre bonheur pensent d’abord au leur, non ? Les films de John Ford vous évoquent des rivières, bien sûr. « Ford », en français se traduit par « gué ». Vous auriez pu prendre une autre route. Comme, d’ailleurs, cet article aurait pu prendre un autre départ. Tout est possible. Il y a une telle liberté.
Bifurquons, faisons marche arrière, adoptons une conduite plus cool : le nouveau roman de Jean-Pierre Ostende (treize livres à son actif) dresse le portrait d’un homme qui, « pour vivre davantage » devient serial kidnappeur, voire killer et légèrement loup garou (il boit beaucoup d’eau la nuit). Cet homme, Philippe Gué, commence d’abord, dans le roman, par prendre des cours de dissection humaine. Cours privés, assurés par une étudiante privée d’argent et d’assurance face à ce type capable de lui offrir une blouse dès le premier jour et trouver un cadavre à charcuter au troisième rendez-vous. C’est, quelques années plus tard, le fils de Philippe Gué qui raconte. Il s’est documenté à partir des carnets, notes et vidéos laissés par ses géniteurs. Sa mère s’appelle Lara Ferlinghetti, elle passe plus de temps dans les avions que sur le plancher des vaches. Elle court le monde pour préparer le licenciement de cadres qui comme elle, travaillent pour le groupe La Douceur « dont l’emblème est un lièvre et l’activité : la qualité de la vie. » Certains, d’ailleurs, se suicident d’une façon aussi spectaculaire que vaine. Parmi les personnages secondaires de ce roman hallucinant (hallucinant : adj. qui a un grand pouvoir d’évocation, qui frappe de saisissement), la grand-mère du narrateur (la mère du héros) trimballe à plus de quatre-vingts balais sa mini-jupe orange et ses seins refaits. Elle pose pour des calendriers et son autre fils (Jean) la photographie parfois nue. Les grands-parents qui ont bien mérité, claquent leur argent en...

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