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Domaine étranger Paysages et barbarie

janvier 2005 | Le Matricule des Anges n°59 | par Thierry Guinhut

Voyages en Amérique

Qu’il s’agisse de ses grands romans, d’Un portrait de femme aux Ambassadeurs, ou de ses fabuleuses nouvelles que La Pléiade vient de réunir en deux volumes, Henry James (1843-1916) a souvent recours à une problématique opposant nouveau et ancien continent. Ses jeunes Américains découvrent une Europe qui les intrigue, les fascine, les grandit et parfois les détruit.
Outre des pages de croquis pour les récits futurs, on retrouve dans ces deux discrets volumes un écho de cette question. Ne s’agit-il pas de comparer les mérites des paysages et des mœurs de la jeune Amérique et de la vieille Angleterre ? L’on sait que James finira par prendre en 1915 la nationalité anglaise, comme pour en épouser la culture, et non sans en faire un signe de protestation contre une neutralité heureusement provisoire des États-Unis dans la Première Guerre mondiale.
Quarante ans séparent les tableaux du « touriste sentimental », entre forêts sauvages et « Vues de Londres », des essais de l’intellectuel outragé. Au voisinage de chroniques aussi charmantes que « La course d’aviron Oxford-Cambridge », « Le lac George », ou volontairement proche du sublime pour « Niagara », les micro-pamphlets sur la Guerre de Sécession et sur « la violence d’une invasion arbitraire » (de la Belgique par l’Allemagne) décrivant les réfugiés sont ici surprenants. Loin de ne rester qu’un psychologue subtil, un romancier savant dont les personnages évoluent dans un monde raffiné, Henry James devient, ce qui n’a rien de contradictoire, une grande conscience européenne.

Voyages en Amérique et Impressions anglaises
de Henry James
Traduits de l’anglais (États-Unis) par France Camus-Pichon et Carine Chichereau
Farrago, 144 et 208 pages, 16 chacun

Paysages et barbarie Par Thierry Guinhut
Le Matricule des Anges n°59 , janvier 2005.
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