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Dossier Enzo Cormann
L’assembleur engagé

janvier 2005 | Le Matricule des Anges n°59 | par Thierry Guichard , Laurence Cazaux

Praticien de tous les arts de la scène, auteur d’une œuvre multiple et variée, Enzo Cormann ne cesse de penser le théâtre comme lieu de rassemblement des hommes. Plus pour y bâtir une maison commune, qu’un tribunal souverain.

L’homme a de l’élégance et une réelle présence. Ses bras s’écartent du corps pour que les mains saisissent les bords de la table de classe derrière laquelle il est assis. Geste d’embrassement, au sens propre, où c’est l’appétit du monde qu’on lit. En pédagogue convaincu et passionné, l’écrivain accompagne ses réflexions (où la pensée marxiste a laissé l’empreinte de son lexique) de métaphores, de bruitages parfois (faisant entendre par exemple les instruments de musique à quoi renvoie la rythmique de ses phrases) et, souvent, d’un rire tonitruant. Comme pour lancer des passerelles sonores au-dessus du fossé qui sépare, immanquablement, l’interviewé de ses intervieweurs.

Enzo Cormann, vous êtes « artisan de théâtre », performer, écrivain, parolier, enseignant. Cette variété d’activités vous est nécessaire ?
C’est un choix. Aujourd’hui, l’institution théâtrale est placée sous le joug d’une division sociale du travail rigoureuse et étanche qui est héritée des modes de production capitalistes. Elle est hyper verticalisée. Je suis très hostile à ça. Cette organisation sociale tend à immobiliser l’évolution de cet art. On devrait être femme ou homme de théâtre avant de se précipiter vers une hyper spécialisation. Le théâtre est un art collectif exécuté par un certain nombre d’artisans qui se sont enfermés dans des définitions de tâches qui ne sont pas à l’origine de cette pratique artistique.
Chaque pratique appelle l’autre. Dans l’ordre du temps que je consacre à chacune de mes activités, je suis d’abord écrivain, puis enseignant, ensuite comédien, metteur en scène.
Je m’y retrouve politiquement et poétiquement. Quand je suis comédien, j’apprends plus de choses en tant qu’écrivain qu’en tant que comédien… Et quand j’écris mon roman, j’apprends beaucoup en tant que comédien.

Votre œuvre offre aussi une grande diversité. Refusez-vous de creuser le même sillon ?
Je voudrais suivre l’injonction deleuzienne : il faut déconner, au sens premier. Sortir du sillon. C’est une des vertus que me reconnaissait Jérôme Lindon : le fait que je n’écrive jamais la même pièce et que cependant on peut en reconnaître l’auteur. J’essaie de m’appliquer à ça. Il faut qu’il y ait tout le temps cette notion de laboratoire, d’essais, de retours en arrière.

Peut-on réellement retrouver l’auteur de Credo quand on lit La Révolte des anges ?
Presque vingt-cinq ans se sont passés… En effet, j’ai beaucoup évolué. Mais si vous lisez Le Rôdeur qui date de la même époque que Credo, il y a en germe tout ce qui suit. Le Rôdeur est une très mauvaise pièce de théâtre, je le sais, je l’ai jouée. Il n’y a pas de statut de la parole, il n’y a pas d’adresse, mais c’est un texte qui a un fort potentiel. Avec Le Rôdeur, il y a un écrivain qui naît mais pas un dramaturge. Dans Credo il y a une intuition dramaturgique, une adresse. La femme s’adresse à quelqu’un qui est censé être en face d’elle. Ça donne un statut à la...

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